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Pétanque – CJSOI 2022 et JIOI 2023 - Rajkoomar : « Avec un budget convenable, on pourrait avoir plus de médailles d’or»

3 février 2022, 11:45

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Pétanque – CJSOI 2022 et JIOI 2023 - Rajkoomar : « Avec un budget convenable, on pourrait avoir plus de médailles d’or»

 

Deux évènements majeurs toucheront les boulistes dans l’avenir: les Jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l'Océan Indien (CJSOI), du 4 au 11 décembre 2022 à Maurice, et les Jeux des Iles de l’océan Indien (JIOI) en 2023 à Madagascar. Radhakrishansingh Rajkoomar a bien voulu nous parler de ces deux défis que la Fédération de boules de Maurice veut relever. Mais pour l’instant, le budget que lui octroie le Ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, ne lui permet pas de faire beaucoup de choses.

Radhakrishansingh Rajkoomar n’est pas en guerre contre le MAJSL. Au contraire, il apprécie que celui-ci reconnaisse la pétanque mauricienne. Malheureusement le budget qu’il lui octroie est minime. « Il est aujourd’hui de Rs 300 000 par an. Cela ne nous permet pas de faire beaucoup de choses. Or, de 2016 à 2021, Maurice est passée de la neuvième à la cinquième place en pétanque au niveau mondial. Et ce, après qu’elle ait atteint les quarts de finale aux championnats du monde de pétanque en triplettes, en novembre 2021, en Espagne. Cela montre que nous avons gravi des échelons et que nous sommes en train de monter plutôt que de descendre. Arriver à la cinquième place mondiale demande beaucoup d’heures de travail. Si les boulistes sont mis de côté après les mondiaux, leur niveau baissera. Notre budget était initialement de Rs 600 000. Il est passé à Rs 300 000 ; pourtant notre Fédération englobe trois disciplines : la boule lyonnaise, la Raffa et la pétanque » dit le président de la Fédération de boules de Maurice. En attendant la tenue des JIOI 2023 à Madagascar, il lance un appel au MAJSL – bien que reconnaissant de ce qu’il fait pour la Fédération -  pour qu’il fasse « un petit effort ». « Les joueurs ne sont pas des robots. Ils doivent avoir des facilités pour s’entraîner et voyager afin d’avoir des frottements internationaux. Il y a beaucoup de facteurs qui les amèneront à progresser. Mais il y a trop de problèmes à ce niveau-là. Le budget est trop restreint et la Fédération ne peut pas remplir ses obligations comme il se doit» ajoute Radhakrishansingh Rajkoomar.

Le président de la Fédération des boules de Maurice tient le même discours pour ce qui est des jeux de la CJSOI. « Pour la CJSOI, on jouera à Côte d’Or du 4 au 11 décembre. On aura une équipe composée de quatre garçons et quatre filles. Il y aura huit médailles en jeu (tournois doublettes, triplettes, mixtes, tir de précision). Nous essaierons d’en décrocher quatre (en or). Si le MAJSL est attentif à nos attentes, je pense que nous pourrions en décrocher davantage. Ce sont des enfants. Il y a  un enjeu devant eux. Cela influe sur leur mental. Leur motivation est autre. Mais s’ils ne voient rien venir, l’engouement risque de ne pas être au rendez-vous » explique Radhakrishansingh Rajkoomar.

En vue des JIOI 2023, la Fédération de boules reste en contact avec un groupe de douze joueurs de l’élite qui s’entraînait avant que quatre d’entre eux (Ravin Gopaul, Stephano Sylvio, Sunil Kumar Sumoreeah et Salim Sookharry) soient sélectionnés pour les mondiaux de pétanque à Santa Susanna, Espagne. « Ces quatre joueurs ont une priorité pour la sélection non pas parce qu’ils jouent ensemble mais parce qu’ils sont performants. Toutefois, la porte est encore ouverte pour d’autres boulistes qui voudraient intégrer le groupe des douze. Lorsque viendra le moment, nous les évaluerons pour savoir s’ils peuvent tenir une place en sélection. La Fédération organisera des rencontres pour évaluer ses joueurs. Elle leur fera suivre le protocole sanitaire. On ne dépassera pas 50 personnes par tournoi. Mais à ce jour, nous n’avons pas encore fait de calendrier officiellement et attendons fin mars pour décider de la marche à suivre » précise le président de la Fédération de boules de Maurice.

Maurice s’est classée cinquième après les mondiaux de pétanque en Espagne en novembre 2021. L’Etat encouragera-t-il la Fédération de boules dans ses efforts à honorer le quadricolore ? Les mois qui précéderont la tenue de la CJSOI en décembre donneront l’opportunité au MAJSL de le montrer. Du moins, c’est ce qu’espèrent les dirigeants de la Fédération de boules.

Les boulistes mauriciens pas loin de l’or aux prochains JIOI

Maurice retrouve la pétanque aux Jeux des Iles de l’Océan Indien, 16 ans après ceux organisés en 2007 à Madagascar. Elle y avait récolté deux médailles d’argent chez les hommes et deux de bronze chez les dames. Aujourd’hui, l’Etat malgache, fort de ses trois médailles d’or glanées lors de deux championnats du monde (deux médailles d’or dont une en triplettes et une au tir de précision en 2016 aux championnats du monde à Tananarive ; aux mondiaux de 2011, une Malgache avait aussi décrochée l’or au tir de précision) est favorite pour tout rafler sur son territoire à la pétanque aux JIOI. « Pour moi, honnêtement, je dirais que Madagascar est favorite. Mais Maurice peut se mesurer à elle sans complexe, après la cinquième place qu’elle a obtenue aux mondiaux de pétanque à Santa Susanna en novembre 2021. Je ne peux garantir que nous décrocherons l’or à Madagascar. Mais nous n’en sommes pas loin. Nous n’avons peur de personne maintenant » affirme Rajkoomar Radhakrishansingh. Ce dernier précise que six médailles d’or seront en jeu à Madagascar (doublettes, triplettes et tir de précision, du côté masculin comme du côté féminin). « Il est probable qu’il y ait davantage de médailles si les tournois mixtes (doublettes et triplettes) sont ajoutés. Mais à ce jour, je ne sais pas encore ce qui sera décidé » ajoute Radhakrishansingh Rajkoomar.

 

Un coach étranger pour encadrer nos élites ?

La Fédération de boules de Maurice avait entamé des démarches pour la venue d’un coach malgache en 2021 pour qu’il entraîne la sélection mauricienne de pétanque. « Le ministère des sports ne nous avait pas rendus de réponses. De toute façon, cet entraîneur a pris des engagements ailleurs. Mais la Fédération a pris contact avec le Français Alain Vidot, qui a entraîné la sélection française de pétanque devenue championne du monde en 2021. Depuis des années, il a entraîné cette équipe. Il a un palmarès éloquent. Nous avons envoyé son curriculum vitae au MAJSL. Nous ne demandons pas une grosse somme à ce dernier mais souhaitons qu’il accorde un minimum. Et ce, pour que cet entraîneur puisse suivre notre équipe junior pour la CJSOI.  Il pourrait aussi, si notre demande est acceptée, entraîner non seulement les jeunes mais aussi nos équipes masculines et féminines pour les JIOI » fait savoir le président de la Fédération de boules de Maurice. A noter que la liste définitive des sélectionnés pour la CJSOI sera connue en août. Mais ce n’est qu’en décembre que celle pour les JIOI 2023 sera dévoilée.

 

La Fédération de boules sur le banc des accusés

Cela fait des mois que certains boulistes pointent la Fédération de boules de Maurice dans sa manière de gérer l’argent qu’elle reçoit des licenciés. Aux dires de Radhakrishansingh Rajkoomar, un Régional de pétanque a contacté l’Ombusperson for Sports pour en faire état :« On dit que nous, la Fédération, on prend l’argent des licences for ‘our earnings’. C’est vrai, c’est le cas. Mais il s’agit de ceux de la Fédération pour son fonctionnement. La Fédération est dans son rôle. On n’a pas de bureau convenable pour nos réunions. A chaque fois que nous en organisons nous encourrons des dépenses. Comment aurons-nous les moyens pour le faire ? C’est, entre autres, à travers ce que nous percevons des licenciés que nous arrivons à le faire. En novembre, des joueurs ont été testés positifs aux mondiaux de pétanque. Ils sont restés en Espagne en attendant de rentrer. C’est la Fédération qui a participé aux frais de leur séjour avant leur retour et non le MAJSL. Enfin, pour le renouvellement des licences, c’est la même chose. Si on passe à une nouvelle année, les licences doivent être renouvelées. Elles expirent le 31 décembre de chaque année. On oublie souvent qu’elles recouvrent les frais d’assurance pour les boulistes ».

 

 

 

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