Les yeux rougis, la voix cassée, Kiran Pardessy confie ne pas comprendre pourquoi la station météorologique de Vacoas a enlevé la classe 4 à quatre heures du matin. «Après une nuit agitée, cela a bousculé les habitudes des employés qui doivent reprendre le travail tôt. Si on avait enlevé la classe 4 vers 10 heures ce matin, après que la police a inspecté l’état des routes, mon beau-frère ne se serait pas précipité pour se rendre au travail et serait toujours parmi nous. C’est vraiment irresponsable de dire qu’il n’y avait plus d’alerte cyclonique alors que le temps était mauvais, qu’il y avait des branches partout, que la visibilité était nulle. À 10 heures, la route aurait été déblayée et il n’aurait pas été victime d’un tel accident. Nous condamnons les services météorologiques», soupire le beau-frère de Ramjeet Gosto.

Yogesh Dhurma, un ami de la victime, a été témoin de la scène. Sur sa page Facebook, il a expliqué que malgré le mauvais temps, chauffeurs et receveurs d’autobus doivent se rendre au travail alors qu’il y avait encore de l’obscurité. «Ti ena enn gran pié filao inn tonbé lor semin Trou-aux-Biches, li pann trouvé dan sa nwar-la, linn al Tap ar sa ar so motosiklet. Mo ti deryer li à 10 met distans. Kan mon al lev li, ti tro tar. Monn telefonn Samu e lapolis. Mo fer enn apel : pa tir warning cyclone dan nwar; bann semin-la danzeré... »

L’ambulance du SAMU et les pompiers ont été mandés sur les lieux, mais la victime était déjà décédée. Le corps a été transporté à l’hôpital Jeetoo pour une autopsie. Le rapport de l’autopsie a révélé qu’il est décédé de multiples blessures.

Chez la famille Gosto, après la consternation, place aux larmes. Ramjeet avait deux enfants : Kamini et Akshaye. «Depuis qu’on le connaît, il ne fait que travailler pour ses deux enfants. Nous perdons un être cher, irremplaçable...»