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Décès du petit Yeeshan, 3 ans, après une injection: le magistrat ordonne que l’enquête judiciaire soit entendue au plus vite

5 février 2022, 18:00

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Décès du petit Yeeshan, 3 ans, après une injection: le magistrat ordonne que l’enquête judiciaire soit entendue au plus vite

C’est une affaire qui a choqué toute une famille en 2016. Le 16 juillet de cette année-là, un enfant de 3 ans, Yeeshan Fowdar, décède à l’hôpital Jeetoo après une injection.

Le 27 juillet 2018, le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) demande qu’une enquête judiciaire soit instituée. Selon Khemjay et Nivedita, parents du garçonnet, ce dernier a succombé peu de temps après qu’une infirmière lui aurait administré une injection par voie intraveineuse. Pour eux, leur fils serait mort à la suite d’une négligence médicale.

Le magistrat Devinash Oozageer, de la cour de district de Port-Louis, exhorte les parties concernées dans l’enquête judiciaire ayant pour but de faire la lumière sur le décès de Yeeshan Fowdar, de suggérer des dates rapprochées pour que celle-ci soit entendue au plus tôt. Le 31 janvier dernier, il a tranché au sujet de la motion pour un watching brief de la famille du garçonnet, qui avait réclamé la communication des documents portant sur les «statements» de tous les témoins et celle des «records» de l’hôpital Jeetoo de même que des rapports de l’enfant décédé.

Admis à l’hôpital Jeetoo à Port-Louis, le 15 juillet 2016, l’habitant de Ripailles, St-Pierre, avait rendu l’âme le lendemain. «C’est un cas de négligence médicale. Car après sa première nuit à l’hôpital, mon fils allait nettement mieux. Mais juste après cette injection, il a commencé à se débattre. Li ti pe raidi», avait déclaré la mère à 5-plus après la mort de l’enfant. Elle raconte que Yeeshan était souffrant depuis le 12 juillet de la même année. «Il avait un début de grippe. Il était enrhumé et toussait. Je l’ai emmené au dispensaire de la localité le même jour et on lui a prescrit des médicaments que je lui ai donnés durant deux jours. Mais il n’y avait pas d’amélioration», explique Nivedita Fowdur.

S’inquiétant de l’état de santé de son fils, le père Khemjay le conduit alors chez un médecin du privé. «Mais en route, mon fils a commencé à vomir. Et une fois chez le médecin, ce dernier nous a rassuré qu’il n’avait rien de grave et lui a prescrit des médicaments. Mais le soir, il a commencé à avoir de la diarrhée et c’est là que nous avons décidé d’aller à l’hôpital», poursuit-il. Sur place, dit-il, le personnel soignant a administré du sérum au petit Yeeshan.

Selon la mère, le petit se portait bien à son réveil et elle affirme qu’une infirmière lui avait fait une injection avant que son fils ne succombe. Le rapport de l’autopsie pratiquée sur l’enfant avait attribué le décès à une infection pulmonaire.

En cour, les parents ont retenu les services d’un «watching brief», en l’occurrence Me Jugnauth, qui avait réclamé au représentant du DPP de lui fournir les documents requis. Mais l’homme de loi du bureau du DPP, Me Jihad Nazir, a fait valoir que cette requête ne peut être acceptée dans la mesure où, dans une enquête judiciaire, il n’y a pas de suspect et/ou de partie accusée et que, par conséquent, les dispositions de l’article 10 de la Constitution, y compris l’obligation de divulgation, ne sont pas applicables. Il a précisé que Me Jugnauth n’est qu’un «watching brief».

Pour le magistrat, le rôle du «watching brief» est strictement limité et défini par son expression même où il ne doit que suivre ou observer les débats malgré son intérêt pour le résultat. Il est d’avis qu’un temps considérable s’est écoulé depuis la demande du DPP de tenir une enquête. Une date sera fixée pour écouter les premiers témoins.