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Incursion: l’atelier Mo’Zar prépare ses 25 ans
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Incursion: l’atelier Mo’Zar prépare ses 25 ans
Un quart de siècle d’existence cela se fête. En préparation de cet anniversaire, les jeunes de l’Atelier Mo’Zar se sont retrouvés pour un stage de quatre jours à Otentic Eco Tent. Reportage.
C’est loin des bruits du centre-ville, plus précisément à Otentic Eco Tent à Deux Frères que les jeunes de l’Atelier Mo’Zar ont posé leurs sacs à dos, vendredi dernier pour un stage de quatre jours. Pour rappel ces derniers avaient été choisis pour être les Mauriciens de l’année en 2018 par l’express. C’est le lundi matin, que nous les rejoignons, soit la vieille de leur retour à leur domicile. «Après le confinement où nous avions les classes en ligne, les jeunes avaient vraiment besoin de se retrouver. Ce stage qui fait partie de notre programme d’excellence est important non seulement pour les préparatifs des 25 ans de Mo’Zar, mais pour leur bien-être personnel, les retrouvailles avec leurs amis et leurs professeurs et enfin la rencontre avec d’autres artistes», explique Valérie Lemaire, directrice de l’Atelier Mo’Zar. C’est en avril que se tiendra le grand concert des 25 ans de Mo’Zar. L’événement qui devrait comprendre plusieurs invités aura lieu au Caudan Arts Centre.
Ce lundi, les momos auront droit à un atelier avec les frères Joseph, des séances de répétition et une surprise en soirée. Pour bien commencer la journée c’est autour d’un copieux petit-déjeuner que les 26 jeunes, ainsi que leurs enseignants dont Philippe Thomas, Samuel Laval et Dario Ramdeal et encadrants se retrouvent. Tout en savourant gâteaux piment, pain et omelette, les jeunes papotent gaiement, une belle ambiance s’installe. Ici pas de division. Le miracle de la musique a opéré en réunissant ces jeunes qui viennent de différents milieux sociaux et communautés.
«Dès leur arrivée nous avons ramassé les portables. Sur Whatsapp nous avons créé un groupe où les parents peuvent nous contacter en permanence et où nous les donnons des nouvelles de leurs enfants», explique Valérie Lemaire. Ce stage c’est aussi l’occasion pour ces jeunes de découvrir autres choses, ils ont ainsi pu faire du kayak, ou encore se promener en bateau. Une belle expérience qu’ils ne sont pas prêts d’oublier. «C’est mon deuxième stage avec Mo’Zar. Cette année je trouve qu’il y a eu plus d’activités», souligne Mégane. Samuel et Néhémie sont également ravis. «Durant ce stage nous avons appris beaucoup de choses et rencontrer beaucoup d’artistes», font-ils ressortir. En effet, en sus des enseignants et des encadrants, les jeunes ont eu droit à la visite de plusieurs artistes, tels que Lindsay et Roger Thomas, les frères de Philippe Thomas, ou encore le bassiste Clive Govinden. Les trois artistes poursuivent leur carrière respective en Europe.
C’est aux alentours de 10 heures que Samuel et Mathieu Joseph font leur entrée à Otentic Eco Tent. Ils sont chaudement accueillis. Pendant un peu plus d’une heure, c’est une série d’exercice de respiration, mais également des exercices physiques qui attendent les jeunes. On tape des mains et on danse. « Cet atelier a pour but de les aider dans leur présence sur scène. La présence scénique est très importante quand un artiste est sur scène et ceci qu’il soit danseur ou musicien. C’est aussi par ce moyen qu’ils peuvent transmettre leurs émotions au public. On les aide aussi à être synchro. Au début les jeunes étaient timides, mais au fil des exercices ils se sont détendus», explique Samuel Joseph.
Instruments de musique en main, les momos entament les répétitions sous les regards avisés des frères Joseph. Alors que les jeunes apprennent à se synchroniser sur scène, nous avons le plaisir d’entendre une de leur composition. On ne peut s’empêcher de penser que de là où il est José Thérèse, le fondateur de l’Atelier Mo’Zar aurait été fière de voir le progrès accompli par son école de musique. Alors que l’heure du déjeuner approche, un délicieux parfum de curry se mêle à l’ambiance déjà épicée. Au menu : Farata, riz et une variété de curry. Les jeunes se régalent. Après le déjeuner ils ont quartier libre jusqu’à 16 heures. A eux la piscine et les kayaks.
À 17 heures, leur surprise promise est enfin là. Il s’agit de Zulu qui a été invité pour la soirée. Ce dernier est ému en entendant les momos interpréter son morceau «Betty Blues». Il se prête volontiers au jeu des questions des jeunes musiciens. Pendant plusieurs minutes, il leur répond et leur conseille. Devant cet auditoire attentif, il s’ouvre et parle de lui «Zulu ti enn ti nom gate, mais quand je l’ai pris comme nom de scène cela a donné une autre dimension à ce nom», explique-t-il. Il avoue également «auparavant j’étais très timide. Je n’aurais pas pu vous parler ainsi, mais j’ai fait un travail sur moi».
Ce lundi, c’est aussi soir de concert. Pour ce faire quelques parents ont fait le déplacement. Et la musique résonne. L’assistance a droit à plusieurs morceaux, dont des arrangements de Clive Govinden. Pris par le rythme, les frères Joseph accompagnent les momos de leurs pas de danse. Et pour finir en beauté Zulu enchaîne avec deux titres. Nous sommes les privilégiés d’un avant-goût du concert anniversaire qui se tiendra en avril. C’est dans les premières rafales du cyclone Batsirai qu’on quitte les momos mais c’est pour mieux se retrouver bientôt.
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