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Naufrage du Tresta Star: quelques mètres cubes d’hydrocarbures se sont échappés du navire
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Naufrage du Tresta Star: quelques mètres cubes d’hydrocarbures se sont échappés du navire
- Pas de pollution d’envergure selon le maire de Saint-Philippe
Les onze marins du Tresta Star n’ont qu’une hâte, rentrer chez eux en Inde et au Bangladesh après avoir vécu l’horreur. Ils ne veulent pas retourner à Maurice, c’est leur famille qu’ils ont envie de voir après ce naufrage qui a mis leur vie en danger quand le cyclone Batsirai a fait dériver le pétrolier pendant deux jours alors qu’ils se trouvaient au large de Baie-du-Cap.
Les marins ont quitté le centre d’hébergement de Saint-Philippe, à l’île de la Réunion, et ont été transférés au Port (ouest de l’île), où ils ont été pris en charge par la Maison du marin vendredi. Le père Alain Djutang, aumônier de la mer à La Réunion, les a accueillis à bras ouverts. L’express l’a sollicité afin de connaître l’état de santé des onze marins.
Le père Alain Djutang tient à dire merci à la générosité des Réunionnais pour leur soutien à ces marins étrangers loin de leur famille. «Les associations hindoues et musulmanes se sont déplacées pour leur apporter à manger malgré le mauvais temps.» Il nous fait un bilan psychologique des marins. «Je peux vous dire que ce n’est pas facile pour eux en ce moment, ils pleurent tout le temps. A chaque fois qu’ils appellent leur famille en Inde, ils fondent en larmes. J’ai beaucoup de peine pour eux et demande à leur agent de faire le nécessaire afin qu’ils soient renvoyés au plus vite chez eux. Retourner à Maurice et ensuite repartir ne leur feraient pas le plus grand bien. Ce n’est pas ce qu’ils souhaitent en ce moment.»
Inquiétude pour leur salaire de janvier
Hier matin, les marins ont reçu des soins médicaux. Cinq marins ont subi des blessures dont des fractures. L’aumônier ajoute que l’agent maritime est venu les voir dans la soirée du vendredi 4 fevrier. «Je lui ai demandé quand pense-t-il pouvoir les rapatrier. Une chose est sûre, ils sont inquiets par rapport à leur salaire et se demandent s’ils seront indemnisés.» Selon nos informations, c’est à l’armateur de s’en charger car ces choses sont décidées à l’intérieur de leur compagnie.
Le pasteur a voulu les aider en appelant le Consulat de l’Inde à La Réunion mais il a été déçu d’apprendre qu’il fallait qu’il envoie un rapport par courriel. «Je suis déçu qu’aucun officier, un ressortissant comme eux, n’a fait l’effort de venir les voir après ce qu’ils ont enduré. Je ne rédige pas de rapports mais je leur apporte mon aide en étant à leurs côtés. C’est de cette chaleur humaine qu’ils ont besoin.»
Y a-t-il risque de pollution ?
Est-ce que l’épave du bateau Tresta Star peut causer une pollution marine ? Les journalistes de Réunion La 1ère ont posé la question au maire de St-Philipe, Olivier Rivière. «Il y aura une expertise par les affaires maritimes. Il y aura en premier lieu le remorquage du navire, mais si cela n’est pas possible, il restera son démantèlemen.»
Le navire était à vide et pas de risque de pollution. «Il y a quelques mètres cubes de fuel qui se sont échappés et pas de risque de pollution d’envergure. On fera de sorte qu’il n’y ait plus de trace de ce navire.»
Le maire ajoute que l’armateur sera dans l’île pour récupérer son navire. En effet, deux remorqueurs ont été envoyés par Tresta Star et une salvage team choisie pour récupérer le bateau.
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