Il a eu la généreuse idée de mettre sa voiture à la disposition du public, en période cyclonique. Vikram Sevathean, travailleur social dans l’âme et marchand de légumes de profession, dit ne pas regretter cette décision. «Si mo kapav soulaz enn dimounn, mo fer li !» 

Il a eu trois appels en deux jours. Dont un assez spécial. Celui d’un homme dont la femme allait accoucher en classe III. «Ce sont des habitant de Surinam. Je les ai alors conduits à l’hôpital de Rose-Belle. Et tout s’est bien passé. Puis, il y a eu deux autres personnes de Souillac qui étaient souffrantes et qui devaient également se rendre à hôpital.» À vrai dire, aider fait partie du quotidien de cet habitant de Souillac, très actif dans le social depuis quelques années. «D’ailleurs, dès qu’il y a eu des personnes qui se sont dirigées dans les centres de refuge, les choses se sont activées de mon côté pour pouvoir leur offrir un repas», confie Vikram Sevathean. 

Pari réussi car le principal concerné a pu servir à manger aux sinistrés du centre de refuge de l’Ouest lors du passage de Batsirai, durant la semaine. «Moi, j’ai toujours su que je voulais aider les autres. Je ne peux pas rester les bras croisés. Kan ou trouvé ou kapav fer kitsoz, fer li pou bann dimounn ki bizin.» Son envie d’aider justement est venue quand il était vendeur de «minn frites». «Une fois, il en restait une bonne quantité et je ne savais pas quoi en faire. Un passant m’a gentiment conseillé d’en faire don aux petits enfants d’un quartier défavorisé. Et rien que de voir la joie sur le visage de ces enfants m’a fait comprendre que c’était magique de pouvoir épauler nos semblables.» 

Aujourd’hui, son but dans la vie, c’est de mettre sur pied son association ‘Feed the Hungry’, qui sera amenée à distribuer de la nourriture, sur une base mensuelle, à des familles au bas de l’échelle. «Nous avons déjà regroupé une trentaine de personnes autour de cette cause. Nous espérons voir aboutir ce projet.» 

Quand le coeur y est…