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Séquestration alléguée: Gregory Suntah reste en cellule policière

12 février 2022, 19:00

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Séquestration alléguée: Gregory Suntah reste en cellule policière

Il n’y aura pas de remise en liberté conditionnelle pour Gregory Suntah. Ce jeune de 23 ans a comparu, hier matin, devant la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath, en cour de district de Rivière-Noire. Il a été reconduit en cellule policière après sa comparution. Une accusation provisoire de séquestration a été logée contre lui.

Il s’est rendu de son plein gré au poste de police de Flic-en-Flac après que son ex-petite amie, Lucie Lemasson, a porté plainte contre lui pour séquestration et torture. Il devra être traduit à nouveau devant la justice, le 18 février. Son interrogatoire est prévu pour aujourd’hui, au poste de police de Flic-en-Flac, et se déroulera en présence de ses hommes de loi, Me Gavin Glover, Senior counsel et de Me Rishi Bhoyroo.

Pour rappel, le 1er février, alors que Maurice est en alerte no 3, vu la présence du cyclone Batsirai dans ses parages, Lucy Lemasson se rend chez son ami et ancien petit-ami Grégory Suntah. La jeune femme veut l’aider à surmonter leur rupture. Et comme le temps se gâte, elle décide de passer la nuit chez lui. Le lendemain, lorsqu’il apprend que Lucy Lemasson fréquente un autre homme, Gregory Suntah serait devenu agressif et lui aurait demandé de lui remettre son téléphone portable, chose qu’elle refuse. Il devient violent, donne un coup de poing dans un miroir et parvient à lui soustraire son téléphone. Il l’aurait ensuite tabassée, menacée de mort et l’aurait brûlée avec une cigarette.

Après des heures de torture alléguée, Gregory Suntah l’aurait forcée à avaler des somnifères. La jeune femme a profité du fait que son agresseur se soit endormi pour s’enfuir, en sautant du deuxième étage de l’immeuble où il habite.

Nous nous sommes entretenus avec Lucy Lemasson, qui n’est pas en grande forme morale, ni physique. «En ce moment, c’est compliqué car j’ai des douleurs physiques. Et ce n’est pas facile non plus à gérer au niveau émotionnel.» Elle dit qu’elle n’arrive pas à fermer l’œil de la nuit et se fait suivre par un psychologue afin de surmonter cette épreuve. «Je revois ces images en boucle.»

L’arrestation de son agresseur n’est que le début de son combat. «C’est déjà une première mais de mon côté, je suis bien décidée à aider celles qui sont victimes de violence domestique. J’ai raconté mon histoire pour dénoncer ce genre d’injustice. Je veux pouvoir donner un coup de main à ces femmes, qui ont été victimes de coups et qui ont supporté en silence.» De nombreuses femmes, précise-t-elle, l’ont contactée pour lui faire part de leur malheur. «Je veux pouvoir montrer aux femmes qu’elles doivent dénoncer leurs bourreaux car elles ont droit à la liberté et à vivre pleinement leur vie, sans avoir peur de quiconque. Nous ne voulons pas être prisonnières de nos agresseurs.»