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Adam Siao Him Fa: classé 14e pour ses premiers pas aux Jeux Olympiques (JO) d’hiver à Beijing
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Adam Siao Him Fa: classé 14e pour ses premiers pas aux Jeux Olympiques (JO) d’hiver à Beijing
Adam Siao Him Fa a prouvé que ses sacrifices n’ont pas été vains. Le patineur artistique, âgé de 21 ans et né de parents mauriciens, est classé 14e pour ses premiers pas aux Jeux Olympiques (JO) d’hiver à Beijing. Ce, avec un total de 250,15 points. Les JO étaient un rêve d’enfant pour Adam Siao Him Fa. Il est d’ailleurs ravi de ce classement et n’a aucun regret car malgré les erreurs, il s’est donné à fond et en a pris du plaisir, a-t-il déclaré à la presse internationale.
Patricia, la mère du patineur, revient sur le parcours de son fils. «La sélection pour les Jeux Olympiques a commencé au mois de juin dernier sous format de tests ou de compétitions. On peut même dire que la préparation a commencé plus tôt que juin 2021», explique-t-elle.
Comme tous les athlètes, Adam Siao Him Fa a connu des moments de stress, nous confie-t-elle. D’ailleurs, le jeune homme avait eu une crise d’eczéma quand il était en quarantaine suivant un test positif du Covid-19, avant d’apprendre que le test était un faux positif. Il a finalement pu prendre part à la compétition. Toutefois, aux dires de sa mère, rassurée, Adam est bien entouré par toute une équipe d’entraîneurs, de préparateur physique, de professeur de danse, de kiné -ostéopathe, entre autres, qui gèrent le physique et le mental de son fils.
Patricia nous raconte ses débuts. «Nous les parents, nous sommes Mauriciens nés à Maurice. Mon mari a quitté Maurice en 1978 pour des études de médecine et moi en 1979. Nous avons quatre enfants tous nés à Bordeaux. Adam est le dernier, né le 31 janvier 2001…Tous mes enfants ont eu des activités après l’école. Patinage, gymnastique, danse, ou tennis, hockey sur gazon. Mes parents avaient un magasin d’articles de sport. Il est donc normal que j’en fasse faire à mes enfants», explique notre interlocutrice.
Quand Adam Siao Him Fa a eu l’âge d’entrer à l’école maternelle, il pensait aussi à patiner et sa mère l’a inscrit l’année suivante car il le réclamait trop. Alors qu’il n’avait que dix ans, la patinoire où il s’entraînait a fermé. «Je l’ai alors amené s’entraîner à Toulouse, 210 kms, soit 2 heures de route de porte à porte», se souvient-elle. La première année tous les mercredis à 4 heures du matin, ils prenaient la voiture pour Toulouse (il n’y a pas classe le mercredi en France). Il s’entraînait environ 3 heures sur la glace et 1 heure hors glace puis, «nous retournions sur Mérignac près de Bordeaux».
Même chose les vendredis, il n’allait pas en classe. Trois heures de glace le vendredi et 1 heure le samedi. Pendant les vacances, la famille y passait la semaine. «Au bout d’une saison comme celle-ci, pendant laquelle il a été champion de France chez les petits, il passait au collège. Nous avons pris un petit appartement à Toulouse et nous y sommes restés cinq saisons (année scolaire de septembre à juin) encore. Quelques titres de champion de France plus tard, il fallait passer à l’étape supérieure, nous sommes allés à Poitiers pour trois ans, avec des cours particuliers les samedis et dimanches sans compétition à Bordeaux», relate-t-elle.
Ensuite, le choix a été fait de regrouper tout le travail sur une même patinoire avec l’entraîneur de ses débuts à Courbevoie en région parisienne depuis juillet 2020. Cela a permis à Adam Siao Him Fa de travailler tous les jours de la semaine, avance Patricia.
Adam Siao Him Fa côtoie le plus haut niveau depuis son jeune âge. Il débute sur le circuit Junior Grand Prix en 2016, année où il sera sélectionné aux Championnats du monde juniors, aux Championnats d’Europe (seniors tout en étant junior). Sans oublier, sa participation aux JO de la jeunesse en Norvège, une participation au Festival olympique de la jeunesse européenne en Turquie…Aujourd’hui, Adam Siao Him Fa a finalement pû gouter à cette sensation de participer aux jeux olympiques.
« Quand nous le voyons sortir de piste avec le sourire, on se dit que c’est pour ça qu’on a fait tout ça », déclare sa mère, fière de son fils. Même si cette fois, la famille n’a pas pu se rendre à Pékin pour l’évènement, ils ont suivi la compétition à la télé de France aux petites heures du matin.
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