Mathieu Faivre et Thibaut Favrot se sont placés en embuscade dimanche du géant des JO de Pékin, signant les 3e et 5e chronos de la première manche dominée par le favori suisse Marco Odermatt, alors qu'Alexis Pinturault pointe au 11e rang provisoire.

Dans des conditions alpines, neige drue et visibilité limitée, aux antipodes des premières épreuves baignées de soleil à Yanqing, Faivre, le champion du monde en titre, techniquement très propre, n'a abandonné que 8/100e à Odermatt, et 4/100e à l'Autrichien Stefan Brennsteiner.

Actuel septième géantiste mondial, le Niçois de 30 ans compte au mieux une 5e place cet hiver à Adelboden, mais peut resurgir à tout moment, comme l'avait montré son titre mondial il y a un an à Cortina (Italie).

«Je suis dans le jeu, je suis satisfait de cette manche. Le ski reste un sport aléatoire, surtout sur des journées comme ça. Je veux mettre toutes mes forces dans la bataille sur la 2e manche pour ne pas avoir de regrets», a expliqué le skieur d'Isola 2000.

Thibaut Favrot, parti avec le dossard 17 et actuel 21e du classement du géant, a lui réalisé un début de manche éblouissant, avant d'abandonner du temps dans le plat final pour céder 19/100e au leader suisse. L'Alsacien est "satisfait", tout en s'étant senti «terriblement mal tout du long, à l'envers». «Et je pense que c'est pareil pour tous les athlètes», a-t-il souligné.

Touché à une épaule depuis sa chute jeudi dans le slalom du combiné, Pinturault, détenteur du globe de la spécialité, a bataillé sur l'"Ice River" et accuse déjà 1 sec 06 de retard sur le leader de la course au gros globe.

«J'ai du mal à prendre tous les risques sur le plat, je sens un peu mon épaule. Et avec cette lumière, où on ne voit vraiment rien, j'ai du mal à me sentir suffisamment à l'aise pour oser, prendre des lignes tendues», a expliqué le Savoyard.

Grandissime favori, avec quatre victoires en cinq géants cet hiver, Odermatt a lui réalisé une manche loin d'être parfaite, manquant même de glisser sur une porte, mais a rattrapé cette grosse faute sur la fin du tracé.