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Phénomène météorologique: Maurice sous un ciel orange…
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Phénomène météorologique: Maurice sous un ciel orange…
Presque 50 nuances d’orange. Un peu de rouge et de rose aussi… Le ciel nous en fait voir de toutes les couleurs depuis quelques jours. Si le dernier épisode datait d’avant l’arrivée du cyclone Batsirai, qui coïncidait aussi avec la traversée des nuages de particules engendrés par l’éruption du Hunga Tonga–Hunga Ha’apai, cette fois, on n’a pas vu venir le dioxyde de soufre. La raison : la concentration se situe au nord et à l’ouest de Maurice et une fine couche ‘recouvre’ nos cieux.
Ainsi, depuis jeudi, le ciel a pris des teintes particulières, engendrant notamment des couchers de soleil encore plus majestueux. Et depuis vendredi, beaucoup d’internautes ont souligné la présence de SO2 dans l’atmosphère, se basant notamment sur l’outil de prévision, windy.com.
Les différents sites spécialisés indiquent bien la présence d’une concentration du dioxyde de soufre en altitude autour de la côte nord, nord-est et l’ouest de Maurice. Des taux encore bas, mais détectables au large, en mer. Des taux de 3,5 milligrammes par kilomètre carré (mg/m2 ) ont été enregistrés alors. Alors que la limite est de 10 mg/m2 .
Quelle est la source de cette forte émanation de soufre ? Selon l’océanographe et expert en environnement, Vassen Kaupaymootoo, il y a deux possibilités. «Depuis minuit, entre jeudi et vendredi, le nuage était sur Maurice. Ce qui est bizarre, c’est qu’il y a cette concentration uniquement sur notre île. Ce qui suggère une émanation locale et potentiellement de pollution. Mais je ne peux pas exclure une source volcanique aussi.»
En revanche, l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise a une autre explication. Sur leur page Facebook, les scientifiques affirment que les nuages de soufre reviennent après un mois de périple autour du globe. Le ciel de nuance est aussi visible à La Réunion.
Du côté de la station météo de Vacoas, on explique que les nuances du ciel existent au coucher et au lever du soleil, car la lumière voyage plus loin offrant cet effet optique. «Il faut aussi savoir que d’autres facteurs ont peut-être amplifié le phénomène. Nous avons détecté la présence de nuages de type cirrus composés principalement de cristaux de glace à très haute altitude. Mais aussi nous avons d’autres facteurs comme les résidus des nuages de l’éruption du volcan aux îles Tonga, les concentrations de pollution et aussi des nuages de sable ou de poussière provenant de Madagascar ou du continent africain.»
Les météorologues soulignent en outre qu’il y a très peu de chance d’avoir des pluies acides ou même que la qualité de l’air soit impacté par ce phénomène.
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