Des ex-partenaires d’affaires ou amis proches de Soopramanien Kistnen ne veulent plus parler, même entre eux. Pourtant, ils ont beaucoup d’informations. Au moins trois d’entre eux étaient en compagnie de Soopramanien Kistnen le vendredi 16 octobre 2020, jour de sa disparition. Si ces témoins étaient plutôt bavards au début, ils ne le sont plus depuis l’enquête judiciaire. Pourquoi ?

Selon une source, des menaces ont été proférées à certains d’entre eux, ayant trait à de vieilles affaires judiciaires qui risquaient de refaire surface. À un autre, des promesses ont été faites pour donner de l’emploi à des proches. L’une des proches d’un témoin clé dans cette affaire a déjà obtenu une bonne place dans le secteur public. Quand on lui en parle, il détourne toujours la conversation. Les proches de l’ex-agent du MSM ne comprennent d’ailleurs pas pourquoi ce témoin n’a pas été inquiété plus que cela car, selon eux, cet homme détient beaucoup d’informations. Idem pour l’esthéticienne…

Le bâton et la carotte, comme le disait Nando Bodha samedi ? En fait, il semble que ces menaces soient utilisées non pour obtenir des pistes et des preuves dans l’assassinat de Soopramanien Kistnen, mais pour que ces témoins ne parlent pas. Des promesses de garantie d’immunité auraient même été faites à certains pour qu’ils donnent des déclarations dans le sens voulu. Un des témoins a cependant fait savoir qu’il ne compte pas se taire sur ce meurtre car il est conscient qu’il risquerait d’être poursuivi plus tard pour complot pour pervertir le cours de la justice.

Une étape dangereuse est-elle en train d’être franchie, surtout après que le Directeur des poursuites publiques a donné des consignes précises concernant certaines personnes à interroger ?