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Réseaux sociaux: les escrocs tissent leur Toile
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Réseaux sociaux: les escrocs tissent leur Toile
Emplois, argent, amour, etc. On vous promet tout sur la Toile. Mais souvent, les internautes se retrouvent avec rien… Zoom sur les arnaques alors que le nombre de plaintes ne cessent de grimper.
Fausses annonces de prêts, fausses offres d’emplois en télétravail, fausses annonces de vente de véhicules ou autres produits, faux profils qui proposent des relations amoureuses, faux cadeaux, sextorsion, clonage de pages d’entreprises, arnaques au téléphone, appels fictifs de banques et faux investissements. Autant de délits qui tombent sous les cas d’escroquerie. La Computer Emergency Response Team Mauritius dénombre une hausse vertigineuse des plaintes à la police. Ces cas sont rapportés au Mauritian Cybercrime Online Reporting System (MAUCORS) qui les transfère à la police.
Le modus operandi utilise le phishing, soit une méthode pour attirer des prospects (clients). Par exemple, l’utilisation de faux témoignages pour vendre des offres de prêts d’argent, les personnes doivent donner leurs informations confidentielles et de compte bancaire. Des personnes se sont fait ainsi subtiliser de l’argent. Certains font connaissance via les réseaux et entament une relation fictive. Les victimes se font berner et doivent envoyer de l’argent pour acheter des cadeaux ou, dans certains cas, des promesses et un transfert de fonds pour se marier, acheter un véhicule, entre autres.
Les victimes vont apprendre par la suite que ce sont des cyber escrocs. Dans certains cas, les achats sur les réseaux sociaux sont fictifs, soit des personnes font des transferts pour l’achat auprès d’un fournisseur. Ce dernier accuse aussitôt réception du paiement et disparaît de la circulation. Les escrocs vont jusqu’à fabriquer de faux sites web d’une banque pour subtiliser les identifiants. Le client ayant reçu un mail de sa prétendue banque va cliquer sur un lien pour entrer ses informations. Les escrocs vont même jusqu’à intercepter des Swift Payments de la State Bank of Mauritius en Inde. Malgré des pertes de plusieurs millions, la SBM aurait récupéré l’argent à travers ses polices d’assurances.
L’envoi de factures frauduleuses par courrier électronique devient une escroquerie de plus en plus courante dans le monde, et Maurice n’est pas épargnée par ce phénomène. Ce modèle de fraude, qui implique l’utilisation de comptes de messagerie usurpés à des clients ou des fournisseurs, se développe de manière inquiétante à Maurice. Il consiste à convaincre l’entreprise de modifier les coordonnées bancaires du destinataire d’un virement important
Les escrocs sur la Toile ont aussi trouvé des moyens pour attirer des victimes. Ils vont jusqu’à prendre en otage le système informatique des entreprises. Plusieurs compagnies dans le secteur de l’externalisation à Maurice ont vu leurs ordinateurs être pris en otage contre une rançon. Cette rançon réclamée doit être payée en cryptomonnaie, donc difficile de retracer. Le même modus operandi est utilisé pour les individus qui cèdent souvent à ce chantage, car leurs ordis sont bloqués par un pirate. Ces escrocs en ligne font la pluie et le beau temps face aux autorités qui se heurtent à de faux profils et des difficultés à retracer les transferts d’argent. Toutefois, l’arsenal légal a bien été renforcé avec la Cybersecurity et Cybercrime Act qui prévoit une amende ne dépassant pas Rs 2 millions et une peine de prison ne dépassant pas 25 ans. Or, souvent des délits sont déjà commis et l’interception des hackers doit faire l’objet d’une demande en Cour suprême.
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