Publicité
Vaccin: quels risques pour les adolescents ?
Par
Partager cet article
Vaccin: quels risques pour les adolescents ?
Un collégien de 16 ans qui meurt d’une rupture d’anévrisme après avoir fait son vaccin. Une adolescente de 12 ans avec un caillot sanguin au cerveau admise dans une clinique privée. Ces cas, ainsi que d’autres répertoriés sur les réseaux sociaux, où les proches témoignent, viennent relancer le débat sur la vaccination de nos jeunes de 12 à 17 ans. Est-ce une nécessité ? Quels risques mais aussi quels effets secondaires sur leur santé ? Quelques éléments de réponses…
À 12 ans, cette fillette, habitante des Plaines-Wilhems, a été admise dans une clinique privée après avoir eu de fortes douleurs au cou et à la tête durant plusieurs jours. Après avoir effectué des tests, les médecins ont constaté qu’elle avait développé un caillot sanguin au cerveau. La famille a expliqué que l’adolescente avait fait ses deux doses du vaccin Pfizer en janvier. Elle pense que ce vaccin y est pour quelque chose. Pour le moment, un échantillon de sang a été envoyé en France pour des analyses et les résultats sont attendus. Toutefois, le ministère de la Santé indique qu’il est trop tôt pour confirmer si son problème est lié à la vaccination. De plus, quelques autres élèves se sont plaints de ne «plus être la même personne» après leur dose de vaccin avec, notamment chez les adolescentes, une irrégularité dans leurs menstruations. Nous avons vainement sollicité le département de pharmacovigilance du ministère de la Santé, pour savoir s’il y avait des cas d’effets secondaires du vaccin sur les adolescents.
Le Dr Vasantrao Gujadhur, ancien directeur des services de santé, est d’avis que la vaccination au Pfizer chez les jeunes de 12 à 18 ans comporte plus de bénéfices que de risques et qu’elle est donc conseillée. Toutefois, le virologue Shameem Jaumdally n’est pas du même avis. Pour lui, même si des rapports indépendants sur différents vaccins chez les jeunes n’ont pas démontré qu’ils peuvent causer des caillots sanguins, il y a effectivement d’autres effets adverses, dans quelques cas, des inflammations cardiaques ou du muscle du cœur – la myocardite. «Aujourd’hui, personne ne peut encore dire si le caillot sanguin est causé par l’administration de Pfizer.»
Or, indique le virologue, même s’il est conseillé de vacciner les enfants de 12 à 17 ans, depuis deux ans, malgré les variants, il a été noté que les enfants ne développent pas de maladie sévère après avoir été infectés par le Covid-19. «Donc, à mon avis, la vaccination chez eux n’est pas nécessaire mais grandement recommandés pour ceux qui ont déjà des problèmes de santé, comme le diabète de type 1 ou autres… Car le risque d’effets secondaires est quasi le même que de développer une maladie sévère chez des enfants en parfaite santé.» Il ajoute que de ce fait, il ne faut pas obliger les parents à faire vacciner leur enfant car il n’y, à ce jour, pas de preuve que le vaccin augmente la protection chez ces derniers.
«La vaccination chez eux n’est pas nécessaire mais grandement recommandée pour ceux qui ont déjà des problèmes de santé.»
Qu’en est-il de la vaccination des enfants de 5 ans à 12 ans ? Estce une bonne idée ? Le Dr Zouberr Joomaye, président du National Covid Vaccination Committee, a récemment soutenu que des commandes de vaccins pédiatriques avaient déjà été passées et que la campagne de vaccination pour cette tranche d’âge suivrait en temps et lieu. Encore une fois, le virologue Jaumdally indique que pour l’heure, il n’y a pas assez de données sur le vaccin sur les très jeunes aussi bien que sur les suivis pour savoir de quoi il en retourne des effets adverses. «Je pense que nous ne devons pas nous précipiter à ce sujet d’autant que c’est un vaccin assez nouveau. Encore une fois, la priorité devra être pour ceux qui ont déjà une santé fragile pour doublement les protéger.»
La booster dose pour les adolescents, est-ce une option ? Notre interlocuteur souligne qu’il a été démontré que l’immunité est atteinte chez les jeunes après leurs doses de vaccin. «Pourquoi alors faire une booster dose ? Il faut la réserver à un groupe sélectif, soit les aînés et ceux qui souffrent de comorbidités. D’ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé est très vigilante sur la dose de rappel et parle de distribution équitable de vaccin dans les pays à travers le monde. Il ne faut pas en gaspiller si c’est pour ne pas avoir plus de protection et le donner aux pays qui n’en ont pas.»
Pour en revenir à la santé de nos jeunes, plusieurs parents se demandent si finalement, le vaccin anti-Covid-19 n’a pas un effet indésirable sur la croissance et la puberté de leur enfant. Selon Shameem Jaumdally, chercheur basé en Afrique du Sud, que ce soit sur les garçons ou les filles, il n’y a pas d’effet à long terme sur leur puberté que ce soit après l’administration du vaccin ou une infection au Covid. «C’est surtout chez les femmes adultes que l’on note une irrégularité dans le cycle menstruel après la vaccination ou l’infection au virus. Mais cela est temporaire également et il est noté que les cycles retournent à la normale par la suite.» Des études ont aussi démontré qu’il n’y a aucun risque de fertilité chez les femmes et chez les hommes, dû aux vaccins.
Publicité
Les plus récents