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Élections régionales: L’eau et la santé, les priorités du prochain gouvernement
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Élections régionales: L’eau et la santé, les priorités du prochain gouvernement
Les élections régionales de Rodrigues sont prévues pour ce dimanche. Les principaux dirigeants des alliances et des partis politiques parlent de leur priorité. Le Covid-19 et la distribution d’eau sont premiers sur leur liste.
Françeau Grandcourt, candidat et leader de l’Union pour le Peuple de Rodrigues
Quel sera le premier dossier dont vous allez vous occuper en cas de victoire ?
Il y a plusieurs dossiers prioritaires, mais l’urgence, c’est le Covid19 qui tue des Rodriguais. Il faut adapter les mesures à la situation. Il faut prendre de bonnes décisions. Il faut donner tout le soutien nécessaire aux personnels de la santé. Il faut revoir le protocole en place pour les malades. Il faut aussi venir en aide aux Rodriguais bloqués à Maurice. L’impact du Covid-19 sur l’économie rodriguaise doit également être notre priorité. En somme, il faut voir l’impact social et économique du Covid-19. Il ne faut pas oublier que beaucoup d’entreprises en souffrent également. Bien sûr, la gestion de l’eau est une autre des priorités.
Maintenant que l’île n’est plus Covid-free. Faut-il ouvrir les frontières aux touristes ?
Cela doit être une décision collective. Il est probable que nous n’ayons pas encore atteint le pic de la maladie. Il faut attendre son évolution pour voir. Il ne faut pas aussi prendre des décisions pour ternir la réputation de Rodrigues. Imaginez des touristes qui viennent tomber malade à Rodrigues pour ensuite partir critiquer notre système de santé et les soins offerts aux étrangers. Ce sera très mauvais pour la destination rodriguaise.
Vous allez dire que vous êtes confiant dans une victoire, mais quel sera l’avenir de votre parti en cas de défaite ?
Cette question ne se pose même pas. Cependant, notre mission sera toujours la même : être proche des Rodriguais. Un politicien qui se respecte doit toujours œuvrer même s’il n’est pas élu. Notre mission est de travailler pour le développement économique de l’île. Il faut empêcher l’exode de Rodriguais à Maurice. D’ailleurs, nous allons rencontrer des Rodriguais qui vivent dans des conditions difficiles à Maurice.
Nicolas Von Mally, candidat et leader du Mouvement Rodriguais
Quel sera le premier dossier dont vous allez vous occuper en cas de victoire ?
Le manque d’eau est un gros problème. Nous allons aider chaque maison à avoir un bassin ayant une capacité entre 50 et 100 mètres cube et les planteurs auront un bassin de 100 mètres cube. Cela fait un gros volume d’eau qui sera stocké. Ce faisant, nous allons créer du travail pour les maçons, mais le plus important est que chaque famille aura un bassin pour stocker l’eau. Les planteurs seront encouragés à construire un deuxième ou troisième bassin. Ils seront alimentés par des canaux que nous allons aménager en faisant de nouvelles terrasses. Qui dit l’eau, dit aussi la plantation. Au lieu de laisser les «pikan-loulou» envahir l’île, les planteurs seront encouragés à transformer Rodrigues en une île-verger. On redeviendra le grenier de la République.
Maintenant que l’île n’est plus Covid-free. Fautil ouvrir les frontières aux touristes ?
La tendance internationale démontre que la maladie est en régression. Il faut voir à Rodrigues si la population a atteint l’immunité avec la circulation du variant Omicron. Il faut avoir une réponse scientifique avant de prendre une décision. Les experts doivent nous conseiller. S’il n’y a aucune contamination grave, on pourra l’ouvrir, mais pour arriver à cette éventualité, il faudra que la population soit prête.
Vous allez dire que vous êtes confiant dans une victoire, mais quel sera l’avenir de votre parti en cas de défaite ?
C’est une question hypothétique. Le Mouvement Rodriguais demeurera le même. Nous avons connu des victoires et des défaites. Nous avons formé des jeunes politiciens. Nous avons émis des idées dans le passé qui ont été considérées comme étant absurdes, mais par la suite, elles ont été adoptées par le gouvernement régional. Je fais référence à l’installation des câbles optiques et l’aquaculture. Nous avons notre place à Rodrigues. Le peuple doit savoir faire son choix.
Buisson Léopold, secrétaire de l’Organisation du Peuple Rodriguais (OPR)
Quel sera le premier dossier dont votre parti s’occupera en cas de victoire ?
Il y a plusieurs dossiers qui ont été lancés par l’OPR. Je pense à l’agrandissement de la piste d’atterrissage. Les travaux sont en cours. Nous avons déjà enclenché les procédures pour préparer un plan directeur pour agrandir le port. Pour ce nouveau mandat, il y a trois dossiers prioritaires. Bien sûr, il s’agit de la gestion de l’eau. Nous préparons aussi un plan pour l’aménagement du territoire pour une meilleure gestion de nos terres. Finalement, nous faisons face au Covid-19. Il faut vaincre cette maladie et aussi se réadapter avec cette situation nouvelle.
Maintenant que l’île n’est plus Covid-free. Faut-il ouvrir les frontières aux touristes ?
Non. Nous ne sommes pas prêts. Nous ne voulons pas que le variant Delta arrive dans l’île. Cela risque de compliquer la situation.
Vous allez dire que vous êtes confiant dans une victoire, mais quel sera l’avenir de votre parti en cas de défaite ?
Nous n’allons pas vers une défaite. Nous nous dirigeons vers une victoire. D’ailleurs, pour répondre à la demande de la population, l’OPR fait une grande réunion ce vendredi pour parler de celui ou celle qui occupera le poste de chef commissaire dans notre prochain gouvernement.
Johnson Roussety, candidat et leader du Front patriotique de Rodrigues écologique
Quel sera le premier dossier dont votre parti s’occupera en cas de victoire ?
Je pense qu’il faudra s’attaquer au laisser-aller face à la propagation du Covid-19 que l’on peut contrôler et ensuite éliminer pendant cette première vague. Rodrigues étant relativement plus petite, surtout avec la fin de la campagne électorale, c’est faisable. Cela dit, les Rodriguais ont mûri politiquement et ils ont compris que l’OPR est une «tente vide», ils n’ont rien dans le ventre et que Rodrigues restera dans le statu quo avec ce parti. Le problème d’eau perdurera, les jeunes n’auront pas d’opportunités et le favoritisme, le clientélisme continueront.
Maintenant que l’île n’est plus Covid-free. Faut-il ouvrir les frontières aux touristes ?
Je pense que oui, mais cela demande une analyse minutieuse du type de cas que nous avons au niveau des variants. Je crains qu’il faille prendre en compte le risque du variant Delta qui n’est pas présent dans l’île.
Vous allez dire que vous êtes confiant dans une victoire, mais quel sera l’avenir de votre parti en cas de défaite?
Je ne pense pas que nous perdrons. Il y a des signes qui ne trompent pas. Les Rodriguais vivent leur «Printemps arabe» dans le sens que les responsables politiques ont agi avec mépris et arrogance quand les gens pleuraient et souffraient à cause des problèmes vécus par leurs proches bloqués à Maurice. Si on perd, pour répondre à votre question, on continuera à travailler pour une île Rodrigues meilleure.
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