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Positif au Covid: décédé à 15 ans, Mevin devait fêter son anniversaire demain
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Positif au Covid: décédé à 15 ans, Mevin devait fêter son anniversaire demain
Il devait fêter ses 16 ans, demain. Mais le destin en a décidé autrement. Teeroomalay Veerapen, connu comme Mevin, est décédé dans la soirée de vendredi. Il était positif au Covid-19. Son père, Kumaren Veerapen, revient avec peine sur le fil des événements...
«Répet tou seki finn arivé vendredi swar pa pou fer mo garson revini», se désole le papa éploré. Mevin, habitant la NHDC Azuri à Piton, est décédé subitement, à la maison. Selon lui, rien ne laissait présager que son enfant allait mourir car il était doublement vacciné depuis presque deux mois au Pfizer, n’avait aucune comorbidité, aucune complication de santé et n’était pas malade suite à son infection au Covid-19. «Il avait tout simplement des picotements dans la gorge et c’est tout!»
C’est d’ailleurs le papa, vigile de profession, qui a été le premier à avoir été contaminé par le virus, le 10 février. Il s’était ce jour-là rendu à l’hôpital du Nord pour effectuer son test qui s’est révélé positif et avait été conseillé par le personnel médical, selon ses dires, de se rendre avec sa petite famille à la mediclinic de Goodlands, le lundi 14 février pour que tous fassent leur test. «Mais une fois sur place lundi, le personnel soignant m’a fait comprendre qu’il n’était pas nécessaire de se faire tester et que l’on pouvait rentrer chez nous. Kapav si ti fer test sa zour la, ti pou trouvé ki mo zanfan malad osi ek ti kapav swegn li a tan...» Son auto-isolement a pris fin le 25 février, soit vendredi. Et Kumaren Veerapen a repris le chemin du travail le même jour.
Et c’est à ce moment-là que Mevin a commencé à se plaindre de son mal de gorge. «Il m’a appelé dans la journée pour me dire qu’il ressentait des picotements, que cela le grattait. Il m’a demandé de lui acheter un test antigènique rapide après le travail. Mais à aucun moment, il ne m’a dit qu’il était malade. Si mo ti koné ki mo zanfan malad kumsa, mo ti pou kit mo travay mo ti pou fini amen li lopital.»
Selon Kumaren Veerapen, son fils l’a encore une fois appelé durant la journée pour lui parler de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. «Il me racontait ce qui se passait là-bas et me demandait ce qui se passera à Maurice dans ce cas-là. J’ai tenté de le rassurer en lui disant que la Russie et l’Ukraine étaient très loin de Maurice géographiquement. Pou dir ou ki li pa ti malad, li ti pé pli préokipé par laguer...»
C’est lorsqu’il est rentré à la maison que le papa de l’adolescent a su que c’était grave. Il était alors peu après 18 heures. Il a cherché son fils, qui était dans la chambre et dormait, selon ses deux petites sœurs. «Kan monn get li monn fini kone kinn arivé. Car quand ma mère est décédée j’avais vu la même chose. Mevin nous avait déjà quittés…»
Il l’a alors alors immédiatement conduit à l’hôpital du Nord, à Pamplemousses, où le décès de l’élève du collège Universal, à Rivière-du-Rempart, a été prononcé par le médecin de service. Un test PCR a aussi été fait et s’est révélé positif. Nous avons de notre côté sollicité le ministère de la Santé pour savoir si le décès du garçon est directement lié au Covid-19. Il n’avait pas davantage d’informations mais son décès est attribué à une Covid pneumonia, selon le Dr Gungadin.
Kumaren confie que son fils était un enfant jovial et un très bon garçon. «Tout le monde peut vous le confirmer. Il était une personne en or. D’ailleurs, il allait fêter ses 16 ans lundi et avait déjà tout planifié. Il nous avait demandé de l’emmener à Grand-Bassin dans le cadre de la Mahashivratree. Li ti pe dir nou li pou kass coco pil minwi pou fet so lanniverser laba... Il avait déjà tout prévu et nous nous faisions une joie de réaliser ses vœux. Mais il n’est plus là. C’est très difficile…»
Le papa souligne aussi que Mevin ne s’était pas rendu à l’école depuis le 10 février, jour où il a été testé positif, car ils étaient tous en auto-isolement et le jeune homme devait en principe reprendre le chemin de l’école lundi. Mevin Veerapen laisse derrière lui deux sœurs cadettes et un frère de 19 ans. Ses funérailles ont eu lieu hier en début d’après-midi.
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