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Faux négatifs dans les «flu clinics»: les chiffres officiels sont-ils faussés ?

28 février 2022, 19:00

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Faux négatifs dans les «flu clinics»: les chiffres officiels sont-ils faussés ?

Plusieurs plaintes de faux négatifs dans les flu clinics sont rapportées sur les réseaux sociaux ces dernières semaines. En effet, alors que ces centres de santé sont pris d’assaut avec la vague d’Omicron, certains affirment que tout ne s’y passerait pas correctement.

Mary, âgée d’une vingtaine d’années, et son époux se sont rendus à la flu clinic de l’hôpital Victoria, la semaine dernière, car tous les deux avaient de la fièvre. «Après avoir attendu plus de deux heures dans le vent, de manière très malpolie et brutale, on nous a fait un test rapide. Après quelques minutes on m’affirme que je suis positive et que mon époux ne l’est pas. Ce qui était quasiment impossible comme il se sentait tout aussi mal que moi. Nous sommes donc allés dans le privé pour faire le même test qui était positif.» Selon Mary, c’est la manière dont cela a été fait qui est à blâmer. «Ils le font brutalement et sans patience.»

Un habitant du Nord abonde dans le même sens. «Je suis allé à l’hôpital du Nord avanthier. J’ai attendu plus de trois heures avant de passer. Madam-la inn fer sa extra brit, apré li dir mwa mo négatif kouma fini mem. J’ai dû élever la voix pour lui dire de regarder et j’étais positif. Combien de gens y a-t-il comme moi qui n’ont jamais eu de soins ?»

Qu’est-ce qui pourrait expliquer cela ? Selon une source concordante d’un hôpital public, les tests eux-mêmes seraient à blâmer. «Les tests rapides utilisés en ce moment sont les moins efficaces. Nous avons eu beaucoup de cas où un patient a été testé négatif mais ensuite après des complications et un test PCR d’urgence, il s’avère qu’il est positif.»

«Erreur humaine»

D’autres membres du personnel soignant affirment, de leur côté, que cela est dû au manque d’effectifs et de temps, vu le nombre de personnes qui viennent chaque jour. «Le blâme est toujours sur nous alors que nous travaillons dans des circonstances très difficiles. Avek sa kantité dimounn vini-la, défwa manzé pa gagn létan. Aster ou pansé enn érer pa kapav arivé?»

Pour le Dr Vasantrao Gujadhur, un test antigène rapide n’est pas fiable à 100 %, surtout pendant les trois premiers jours d’incubation du virus. Mais il faut se demander si ceux qui effectuent ces tests rapides dans les hôpitaux sont formés pour et le font correctement, surtout avec le flux quotidien de personnes malades. «J’ai entendu des cas où des patients affirment que leur narine a saigné ou a commencé à faire très mal, ce qui n’est pas supposé être le cas.»

Cela peut-il fausser les chiffres officiels ? À cette question, le Dr Gujadhur affirme que ce n’est pas la première fois qu’il dit que les chiffres officiels sont faussés. «Les faux négatifs ne sont pas la seule raison. Chaque jour, ce sont seulement les chiffres des tests PCR effectués que le ministère communique. Pour rappel, le résultat d’un test PCR ne s’obtient qu’après environ huit heures et ce n’est pas ce qui est effectué dans les flu clinics. La population n’est pas au courant du vrai nombre de cas que l’on a chaque jour. Maintenant, ajoutés à ceux effectués dans le privé, nous avons plus de 1 500 cas par jour en ce moment qui ne sont pas communiqués.»

Le préposé officiel du ministère de la Santé explique, concernant les cas de faux négatifs, qu’il peut y avoir «erreur humaine» du côté du personnel soignant mais aussi à cause des patients qui ne collaborent pas au moment du test. Cependant, il affirme que les rapid tests ne sont pas considérés comme des cas de Covid-19 confirmés et que c’est pour cela que seuls les cas positifs après un test PCR sont annoncés officiellement.

Pourquoi ? «La raison est purement technique. Cependant, à l’Organisation mondiale de la santé, entre autres, nous donnons les chiffres des tests rapides effectués aussi.» Il faut savoir que les tests PCR sont effectués uniquement sur des patients qui ont des comorbidités ou qui vont être opérés, etc.