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Opposition: l’impossible réconciliation…

4 mars 2022, 21:00

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Opposition: l’impossible réconciliation…

Entre les postes constitutionnels au Parlement et un accord pour les municipales et les prochaines législatives, difficile de trouver un consensus.

On fait un pas en avant, on recule par deux ! C’est l’impression qui se dégage autour des «koz kozé» entre Navin Ramgoolam et Paul Bérenger, d’une part, et les discussions entamées d’autre part entre Arvin Boolell et Xavier Duval pour les postes de responsabilité au niveau du Parlement.

Dans les milieux du Parti travailliste (PTr), à hier après-midi, on insistait : le parti refuserait le poste de leader de l’opposition s’il ne vient pas avec celui de whip de l’opposition. Mais aucun consensus n’a pu être trouvé pour les deux postes ainsi que pour la présidence du Public Accounts Committee (PAC). Les Rouges souhaiteraient deux des trois postes, dont celui de leader de l’opposition qui reviendrait à Arvin Boolell.

Cependant, les deux autres partis de l’opposition parlementaire, nommément le Parti mauricien social démocrate et le Mouvement militant mauricien (MMM), ne sont pas d’accord. D’où cette expression qui est brandie : «pé oulé pran tifi e mama ousi».

Donc, à moins d’un revirement de situation, tout porte à croire que ce sera le statu quo à la rentrée parlementaire du 29 mars. Xavier Duval demeurerait ainsi le leader de l’opposition, le whip de l’opposition resterait avec Patrice Armance et Reza Uteem poursuivrait son travail à la tête du PAC.

Tout laisse croire qu’Arvin Boolell abondera dans ce sens cet après-midi au cours de la conférence de presse du PTr. Xavier Duval préfère, lui, ne pas commenter car il a déjà mis le poste de leader de l’opposition sur la table.

Avec ce qui se passe entre ces parlementaires de l’opposition, il semble que le «koz kozé» entre Navin Ramgoolam et Paul Bérenger n’avance pas comme souhaité de part et d’autre. Toujours dans les milieux du PTr, on soutient que pour le moment, il n’y a que des échanges de civilités entre deux anciens leaders qui ont été chacun Premier ministre dans le passé. «Il n’y a pas d’arrange- ment électoral à ce stade, même pas pour les prochaines municipales, on est toujours à la case départ», nous explique-t-on. Le PTr, principal challenger du MSM, entend dicter sa position. Paul Bérenger a, à maintes reprises, déclaré que le MMM est en faveur d’une alliance de l’opposition, mais «pas à n’importe quel prix».

Mercredi après-midi, lors de la réunion du bureau politique des Mauves, l’attribution des postes de responsabilité au sein du Parlement a été abordée. Il nous revient que les dirigeants se sont penchés sur une interview de presse de Patrick Assirvaden, président des Rouges. Au-delà de la guerre des postes, les Mauves souhaitent un arrangement électoral avec tous les partis de l’opposition pour les municipales et, éventuellement, une grande alliance de l’opposition pour pouvoir «botter» Pravind Jugnauth et son équipe hors du pouvoir. Le MMM cite le cas de Rodrigues, car c’est grâce à une alliance de l’opposition que le parti de Serge Clair a été «balayé» hors du pouvoir. Et pour les Mauves, si le Mouvement rodriguais avait été au sein de cette alliance, la victoire aurait été «bien plus nette». D’où leur souhait de réunir tous les partis de l’opposition au sein d’une «grande alliance».

Le Mouvement socialiste militant (MSM) procède, lui, par des contre-attaques. Après avoir intégré plusieurs anciens MMM au sein de l’écurie orange, il poursuit son opération de débauchage. Sur les pages des réseaux sociaux pro-MSM, il y avait cette nouvelle selon laquelle le leader adjoint du MMM, Ajay Gunness, serait lui aussi sur le point de claquer la porte. Le principal intéressé a vite démenti la nouvelle. À l’express, Gunness réplique : «Dir sa bann-la aret revé do.»