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Noyade de Goolam Codabaccus à Flic-en-Flac: sa veuve Naseeda dit sentir encore sa présence
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Noyade de Goolam Codabaccus à Flic-en-Flac: sa veuve Naseeda dit sentir encore sa présence
Goolam Codabaccus, 72 ans, est décédé alors qu’il nageait dans le lagon de Wolmar à Flic-en-Flac, le 1er mars. La National Coast Guard de la région a été sollicitée, ainsi que le Service d’aide médicale d’urgence. Mais son décès a malheureusement été constaté. Il a péri noyé, sous le regard impuissant de son épouse, Naseeda. Ils venaient de se marier. En effet, ils avaient célébré le Nikkah deux jours plus tôt, soit le 27 février. Goolam Codabaccus, qui vit au Canada, était arrivé à Maurice le vendredi le 25 février.
Sa veuve, Bibi Naseeda Bundhoo, raconte son désespoir. Elle revient sur leur première rencontre, qui s’est faite par l’intermédiaire d’un cousin du défunt vivant en France. «Cela fait tout juste un mois que nous avons fait connaissance en ligne. C’était par video call. Nous sommes tombés amoureux l’un de l’autre. J’ai 54 ans et je suis séparée de mon premier mari depuis longtemps. La différence d’âge entre nous ne me posait pas de problème. Au contraire, c’était un plus car je savais qu’il ne me quitterait pas.»
Un mois après l’avoir connue, il était prêt à tout quitter au Canada pour venir vivre à ses côtés. «Il a vécu plus d’une vingtaine d’années là-bas. Il a de grands enfants et lui également est séparé de sa première femme. Mes enfants étaient d’accord pour que nous nous mariions car il était quelqu’un d’accueillant.»
Elle explique que son époux était un sportif de haut niveau. «Mon époux était dans l’armée britannique et avait atteint le rang de commandant. Avant sa retraite, il travaillait comme ingénieur électrique. Il était un champion de boxe de haut niveau et quand il était jeune, il avait participé à des championnats en Malaisie, en Angleterre, aux Etats-Unis et au Canada. Il était aussi un professionnel de plongée sous-marine.»
Pressentiment
Sa veuve confie qu’il l’avait remerciée à plusieurs reprises pour lui avoir donné la chance de revenir dans son pays natal. «Mo remercié toi, mo capave mort dans mo pays aster.» Elle se remémore toutes leurs conversations, y compris celle où il évoquait la mort. «Je lui avais demandé de venir Maurice avant qu’il n’aille à Paris pour une semaine pour rencontrer son cousin. Mais il m’avait fait comprendre qu’il tenait à le voir avant de me rejoindre car ce serait peut-être la dernière fois qu’il le verrait.»
Elle a ajouté qu’il lui avait aussi demandé de l’emmener voir son frère une dernière fois. «Je me suis demandée s’il était gravement malade ou si son frère l’était. Et quand nous nous sommes rendus chez son frère, celui-ci ne paraissait pas en bonne santé. Je ne me suis pas inquiétée. J’ai alors pensé qu’il avait fait allusion à son frère, qui n’avait pas longtemps à vivre.»
Elle raconte que lorsqu’ils se sont rendus à Flic-en-Flac, mercredi, le jour du drame, il lui a demandé de ne jamais enlever sa bague de mariage. «Je le lui ai promis. Et je ne l’enlèverai jamais. Et même s’il n’est plus de ce monde, je sens toujours sa présence autour de moi.»
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