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Politique: Duval toujours leader de l’opposition, enter Kailash Purryag

9 mars 2022, 13:00

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Politique: Duval toujours leader de l’opposition, enter Kailash Purryag

Tout laisse croire que le siège de leader de l’opposition sera occupé par Xavier-Luc Duval à la rentrée parlementaire, à moins d’un dénouement de dernier moment. Pour l’heure, c’est le statu quo. Le leader du PMSD, Xavier-Luc Duval, actuel titulaire du poste, maintient que le plus important est un regroupement de l’opposition. «Il m’importe peu qui va occuper le poste de leader de l’opposition à la rentrée parlementaire. Le plus important est que nous allions ensemble aux élections municipales. Je vais m’atteler à travailler là-dessus, comme je l’ai fait à Rodrigues pour qu’il y ait une unité. Si nous allons ensemble aux élections municipales, une victoire donnera courage et motivation aux partis de l’opposition pour remporter les élections générales», déclare-t-il. 

Par ailleurs, les pourparlers entre les deux leaders, Navin Ramgoolam (Parti travailliste) et Paul Bérenger (Mouvement militant mauricien), sur les élections générales sont suspendus. Une source de l’opposition affirme que Navin Ramgoolam aura prochainement une réunion avec les membres de son bureau politique et que les deux hommes pourraient se rencontrer ensuite. Toutefois, au sein de l’entente de l’Espoir, on nous affirme que cela pourrait se faire à condition que le leader du PTr exprime clairement la position de son parti car, jusqu’ici, il y a deux sons de cloche, déclare notre interlocuteur. D’après une source au sein de l’opposition, Navin Ramgoolam aurait déclaré à Paul Bérenger qu’il ne voyait aucun inconvénient à un partage des responsabilités dans l’opposition. «Navin Ramgoolam dit une chose, mais ses députés disent le contraire», déclare-t-elle. 

De plus, deux interlocuteurs de cette entente maintiennent qu’ils n’ont rien contre le fait qu’Arvin Boolell occupe le poste de leader de l’opposition. «L’entente de l’Espoir a davantage d’élus, mais nous avons voulu montrer à la population qu’il y a cette cohésion entre nous et que nous travaillons comme un gouvernement dans lequel les membres de chaque parti ont un poste de responsabilité. Mais le PTr veut que ce soit autrement.» Notre deuxième interlocuteur abonde dans le même sens. «Arvin Boolell n’est pas un problème. Même s’il devient Premier ministre après les trois ans du mandat de Navin Ramgoolam, ce n’est pas non plus notre problème», déclare-t-il. 

Spéculations 

D’ailleurs, Arvin Boolell estime que le poste de Premier ministre devrait lui revenir après les trois années de Navin Ramgoolam. «Je ne peux pas être l’éternel Poulidor», avait-il déclaré dans un entretien accordé à l’express dans l’édition du 20 février. Toutefois, depuis quelque temps, Kailash Purryag, ancien adjoint au Premier ministre et ancien président de la République, est cité comme le successeur de Navin Ramgoolam. Nous lui avons demandé son avis. «Je ne suis pas au courant car je ne fais plus de politique. C’est à travers la presse que je suis désormais la politique», a-t-il répondu. 

Pour sa part, Arvin Boolell n’a pas voulu revenir sur les dessous des négociations pour le poste de leader de l’opposition. «Selon la Constitution, le poste de leader de l’opposition doit revenir au parti ou le groupe qui a le plus de députés. Le groupe MMM, PMSD et Nando Bodha a le plus de députés. J’ai aussi des responsabilités envers les élus du PTr. Il ne faut pas oublier que quand Xavier-Luc Duval a pris le poste de leader de l’opposition, il avait nommé un député de son parti comme whip», maintient Arvin Boolell. À la rentrée parlementaire, insiste-t-il, son parti jouera pleinement son rôle, mais il y aura des consultations avec les autres membres de l’opposition quand cela s’avérera nécessaire. 

Commentant l’éventuel retour de Kailash Purryag, Arvin Boolell affirme qu’il y a toujours des spéculations en politique. «J’ai entendu ces rumeurs. Je ne sais pas qui les véhicule, mais en fin de compte, ce sera le bureau politique du PTr qui aura le dernier mot.» D’ailleurs, ils sont nombreux au PTr à réclamer la tenue d’un bureau politique car ils se disent dans le flou. «Nous ne savons pas dans quelle direction nous partons. Tantôt nous entendons un député lors d’une conférence de presse parler d’une chose et, quelques jours plus tard, un autre élu dit le contraire à la presse. Il en est de même pour les pourparlers avec les autres partis de l’opposition. Y a-t-il des discussions pour une alliance ou des discussions pour le poste du leader de l’opposition?» se demande un cadre du PTr. 

Ce dernier affirme que tous les partis de l’opposition ont comme objectif commun de chasser le Mouvement socialiste militant du pouvoir. «Il est temps que les leaders mettent leur ego de côté, comme les Rodriguais nous l’ont appris, pour trouver un accord. Il est temps que chacun fasse des concessions pour faire partir ce gouvernement», insiste-t-il, tout en rappelant que l’entente de l’Espoir ne pourra pas remporter les élections générales sans le PTr. Au sein de cette entente, un élu affirme que Navin Ramgoolam ne sera pas au pouvoir sans l’entente de l’Espoir.