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Cherté de la vie: des restaurants revoient leur menu
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Cherté de la vie: des restaurants revoient leur menu
Les gérants de restaurants et de snacks sont dans une situation délicate. Les clients devant se serrer davantage la ceinture pour faire face à la flambée des prix des commodités et des carburants, manger au restaurant est devenu un luxe. Du coup, certains propriétaires se retrouvent forcés à revoir les prix ainsi que les plats proposés pour que le business soit rentable.
Priya Jeebaun, gérante du restaurant Nainiz, propose des plats indiens. Avec le prix de presque tous les ingrédients – légumes, volaille, viande et épices entre autres – elle a dû revoir son menu. N’empêche, ses plats coûtent Rs 15 à Rs 25 plus cher. Mais elle n’a pas le choix, dit-elle, au vu de la situation. Pour les plats à emporter, c’est pire avec le récipient qui coûte également plus cher. D’autre part, avec la hausse du prix du carburant, la demande pour la livraison est impactée. Et Priya Jeebaun a dû enlever certains plats de son menu, surtout ceux à base d’agneau.
Pour Tariq Bundheea, gérant de Tariq Snack, la note est aussi salée. Deux mois de cela, en raison de la hausse des prix des ingrédients, il a revu le prix de ses plats, qui coûtent Rs 5 à Rs 10 de plus. Mais avec les nouveaux prix des produits alimentaires, il hésite à imposer une nouvelle augmentation aux clients en si peu de temps. Toutefois, il craint de ne pas avoir le choix. «Nous proposons du briyani, des grillades, de la cuisine chinoise. Avant le mois de décembre, nous vendions une portion de mines frites-poulet à Rs 105, en janvier dernier, le prix a été augmenté à Rs 115. Face aux nouvelles augmentations, nous sommes dans le flou. (…) Comme le mine frites-agneau coûterait trop cher, nous avons éliminé ce plat du menu. Nous proposons désormais qu’une fois par semaine le briyani à base d’agneau. Ce n’est pas si rentable mais nous le faisons pour que le client ait un choix.» Par ailleurs, il essaie de contacter d’autres fournisseurs pour essayer de voir s’ils proposent un meilleur prix.
Du côté du restaurant The Sea Folks, Tibin Jose, le gérant, soutient qu’il attendra un à deux mois avant de revoir les prix de son menu à la hausse. «Si les prix restent aussi chers, nous devrons augmenter le prix d’au moins 15 %. Au cas contraire, le business roulera à perte. Les consommateurs sont au courant de la flambée des prix. Cela n’implique pas une hausse d’une ou deux roupies mais d’une centaine de roupies sur certains ingrédients.» Il est d’avis que si une personne préfère les fruits de mer, il continuera d’en consommer mais il se rendra moins souvent au restaurant sans doute, vu la cherté de la vie.
Il n’y a pas que les plats qui sont concernés. En ce qu’il s’agit des boissons que propose le restaurant, à l’instar des mocktails, il y a un risque que les prix soit revus dans deux à trois mois également. Car, le prix des produits tels que les briques de jus a grimpé.
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