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Affaire Kistnen: «Pourquoi Neha Motee ment-elle?» se demande la veuve Simla
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Affaire Kistnen: «Pourquoi Neha Motee ment-elle?» se demande la veuve Simla
Cette esthéticienne qui était proche de Soopramanien Kistnen a déposé une main courante («Precautionary Measure») à la station de police de St-Pierre pour nier qu’elle était allée voir l’ex-agent à l’hôpital en août 2020. Simla Kistnen confirme l’avoir vue.
Mais pourquoi Neha Motee a-t-elle tenu à déposer une main courante pour nier cette information que nous avions publiée le 22 février ? En en prenant connaissance, Simla Kistnen nous a contactés. «J’ai bien vu Neha Motee dans la salle où se trouvait mon mari qui venait de se faire opérer. L’esthéticienne se dirigeait directement vers le lit de Kaya. Mais lorsqu’elle nous a aperçus, mes proches et moi, près du lit de Kaya, elle a fait demi-tour vers la sortie.»
Selon les dires de la veuve, elle a suivi Neha Motee et l’a vue s’arrêter pour téléphoner juste devant la porte. «Quand elle a vu que je l’observais, elle a filé», nous dit Simla. Elle souligne qu’elle n’est pas la seule à avoir vu Neha Motee. Il y a donc d’autres témoins de cette scène.
La veuve Kistnen explique que lorsqu’elle est revenue près de son mari, elle a demandé à ce dernier si l’esthéticienne était venue le voir. Réponse de Kistnen, selon Simla : «Neha Motee est sûrement venue voir une autre patiente à l’hôpital.» «Comment ça, une autre patiente ! Dans la salle des hommes ?» lui a rétorqué Simla Kistnen. À cela, l’ex-agent ne lui aurait rien répondu.
Pour Simla Kistnen, même si Neha Motee est bien venue rendre visite à quelqu’un d’autre à l’hôpital, pourquoi n’en a-t-elle pas profité pour, au moins, dire bonjour à celui qu’elle qualifié d’ami, à qui elle envoyait même ses photos ?
Erreur sur l’identité de l’identificateur!
Dans sa déposition à la police de St-Pierre, le 22 février, Neha Motee semble se préoccuper surtout de nos journalistes qui lui posent trop de questions et auxquelles elle ne veut pas répondre. Nous voulons l’interroger car nous sommes convaincus qu’elle est un témoin clé dans cette affaire. Elle avait nié s’être présentée comme l’épouse de Soopramanien Kistnen et avoir identifié le corps à l’hôpital Victoria, à Candos, comme voulait le faire accroire un document à la police de Moka.
Nous voulions comprendre pourquoi le sergent Moosafeer de la station de Moka avait commis une si grossière erreur en déclarant aux enquêteurs que le corps avait été identifié le 18 octobre à l’hôpital Victoria par Neha Motee. Le même sergent s’était rétracté par la suite lors de l’enquête judiciaire en disant qu’il s’était trompé. Comment le sergent, même en se trompant, a-t-il pu utiliser le nom de Neha Motee ?
Autres éléments qui nous intéressaient: pourquoi Neha Motee a-t-elle appelé Soopramanien Kistnen le 16 octobre 2020, à 15 h 30 ? Que se sont-ils dit ? Et pourquoi a-t-elle voulu le rappeler plus tard ? Elle devait déclarer au tribunal que le portable de Kistnen était éteint lors du deuxième appel. Toutes ces questions resteront sans réponse puisque l’esthéticienne a fait bien comprendre dans sa déposition du 22 février qu’elle ne veut plus parler de cette affaire. À noter qu’elle est probablement la dernière personne, en tout cas, une des dernières personnes, à avoir communiqué avec Kistnen avant la disparition de ce dernier.
Dans cette déposition, Neha Motee a même brandi la menace de nous poursuivre, et l’on ne sait pas trop pourquoi. Elle dit simplement que «those allegations levelled against her by l’express are causing prejudice to her and her family thus tarnishing her image in the society».
Et l’affaire de «Constituency Clerk» ?
Selon nos informations, il a été demandé ou suggéré à la police par le DPP et la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath d’enquêter, entre autres, sur l’affaire d’accusation d’emploi et paiement fictifs à Simla Kistnen comme «Constituency Clerk». Ce volet, qui est pourtant «straight forward», ne semble pas retenir l’attention de la police. Pour rappel, aucune accusation, même provisoire, n’a été enregistrée contre Yogida Sawmynaden jusqu’ici par cette même police. Et lorsque Simla Kistnen a voulu engager une «Private Prosecution» contre l’ex-ministre du Commerce, le procès a été rayé pour des raisons procédurales. Le fond de l’affaire n’a jamais été examiné en cour.
Toujours selon une source aux Casernes centrales, le dossier remis par le DPP à la MCIT comprend également les volets «Kistnen Papers», l’autopsie et surtout l’affaire des contrats qualifiés de «bez cash» par Me Roshi Bhadain. Toutefois, la police ne paraît pas s’intéresser à ces sujets, étant convaincue que le DPP et l’enquête judiciaire se sont trompés. Les fins limiers de la MCIT croient dur comme fer que l’on a assassiné Kaya Kistnen parce qu’il devait de l’argent à certaines personnes.
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