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Tourisme: les Mauriciens impatients de s’évader
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Tourisme: les Mauriciens impatients de s’évader
Après presque deux années perturbées par le Covid-19, les Mauriciens sont de nouveau prêts à voyager. Toutefois, la hausse du prix du carburant et le conflit entre l’Ukraine et la Russie ont rajouté leur grain de sel au coût du billet d’avion. Mais pour certains, cette envie d’évasion a pris largement le dessus.
Visiter la Tour Eiffel, ou encore la Tour de Londres, sans oublier le magnifique lieu-dit qu’est Trou-d’Argent à Rodrigues : des évasions possibles aujourd’hui. Surtout depuis la réouverture de l’espace aérien. Toutefois, le budget pour s’offrir de telles escapades a augmenté, conséquence de la hausse du prix du carburant. «Le baril de pétrole a pris l’ascenseur à l’international depuis quelque temps. Avec le conflit entre l’Ukraine et la Russie, le prix a drastiquement augmenté. Il a même atteint un niveau que nous pouvons qualifier de jamais-vu», confie Umarfarooq Omarjee, directeur d’OMJ Company regroupant les différentes sociétés du groupe Omarjee.
Comme la Russie est un grand producteur de pétrole, et avec les sanctions économiques que ce pays subit, cela a finalement eu un impact sur le cours mondial de l’or noir. «Plusieurs compagnies d’aviation se servent du hedging, et, donc, pendant une certaine période, elles pourront payer le même prix pour le carburant. Mais on espère que ce conflit prendra fin bientôt, et que les pays de l’OPEC (Organisation des pays exportateurs de pétrole) augmenteront leur production.»
Au sujet du prix des billets d’avion, Umarfarooq Omarjee ajoute que depuis le début de cette année, il y a déjà eu une augmentation. «La demande a augmenté après la crise du Covid, et il y a eu des restructurations tarifaires. On espère que dans les six prochains mois, les augmentations ne vont pas trop se faire sentir car cela risque d’avoir un effet domino sur le secteur de l’aviation et du tourisme.»
Cependant, depuis le début de février, Omarjee Aviation propose, en collaboration avec Air Belgium, un allerretour Maurice-Belgique à Rs 25 000. «Cela a permis à de nombreux Mauriciens de voyager et d’aller rencontrer leurs familles. En ce qui concerne Omarjee Holidays, l’engouement du voyage a repris depuis l’abolition des restrictions telles que la quarantaine. Toutefois, le souci que nous rencontrons est que certains pays tardent à rouvrir leurs frontières. Comme la Malaisie qui le fera le 1er avril, alors que la Chine n’est toujours pas ouverte.»
Prix du billet
Malgré tout, il constate que les Mauriciens ont tou- jours cette envie de voyager. «La France, l’Angleterre, l’Afrique du Sud, la Belgique, l’Allemagne, Rodrigues et La Réunion restent les lieux privilégiés. Les gens ont cette envie de s’évader. Le plus important, c’est le regain de confiance des voyageurs qui revient. On va vers une certaine ‘normalisation’, même si l’on sait que le Covid est toujours présent et que les gestes barrières doivent être respectés.»
Même constat de Caroline Chen, directrice chez Atom Travel. La hausse des prix des billets d’avion ne peut être évitée. «Il y a des augmentations sur tout, notamment le transport, la billetterie, les hôtels. À titre d’exemple, un hôtel aura à payer plus cher la climatisation de la chambre, et ce sera le client qui va subir la petite hausse de prix. C’est une chaîne. On est déjà affecté par la hausse mondiale, les prix des billets ont déjà augmenté.»
Elle reconnaît que cela apporte un coup de frein à ce besoin de détente de certains Mauriciens. «Des gens, comme les étudiants, sont obligés de partir .Toutefois, le fait de n’avoir pu voyager pendant presque deux ans, fait que les Mauriciens partent pour se refaire une santé. L’engouement est toujours là.» Une certitude : les Mauriciens comptent bien s’adapter aux contraintes sanitaires et financières pour s’offrir un moment de détente, loin de leur île natale.
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