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Auto-écoles: les tarifs restent inchangés pour le moment
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Auto-écoles: les tarifs restent inchangés pour le moment
Les répercussions de la hausse des prix du carburant ont certes un impact sur les auto-écoles. Mais pour l’heure, les différentes associations suggèrent d’attendre encore quelque temps avant de parler d’augmentation. Elles savent qu’avec le coût de la vie déjà élevé, les élèves risquent de jouer aux abonnés absents.
«C’est compliqué de hausser le prix des leçons actuellement», confie une monitrice d’auto-école. Les raisons, elle en a même plusieurs. «Depuis le premier confinement, tout a basculé. Et avec le coût de la vie qui ne cesse de prendre l’ascenseur, nous ne pouvons infliger cela aux élèves.» Toutefois, elle reconnaît que certains moniteurs ont déjà augmenté leur tarif. «A Curepipe, une leçon coûte Rs 350 au lieu de Rs 300.» Pourtant, l’idée de revoir le montant des cours ne l’a pas effleurée. «Si le coût du ticket d’autobus et celui du prix du pain sont revus à la hausse, alors on avisera. Pour le moment, je préfère donner 25 minutes de cours à mes élèves au lieu de 30. Comme ça, on sort gagnant tous les deux, d’une certaine manière.»
Pour Salim Dargaye, vice-président de la Defensive Driving Association, les moniteurs ne peuvent prendre le risque de finir chômeur, si une augmentation est apportée au coût actuel. «Je ne vous cache pas que le nombre d’élèves a diminué. Il faut prendre en compte que plusieurs ont des parents qui ont perdu leur emploi, et donc, ils ne peuvent s’offrir un cours. C’est à nous de trouver une solution pour que tout le monde puisse sortir gagnant dans cette histoire.» Ce dernier déplore que malgré l’offensive des autorités, les moniteurs illégaux continuent à opérer. «On leur donne des amendes, mais cela ne les freine pas. Au contraire, ils distribuent leurs cartes de visite. Je pense que la loi devrait être plus sévère envers eux.»
Au niveau de la Driving Instructors Federation, l’heure est à la discussion, comme le souligne son secrétaire, Yusuf Oozeer. «On ne peut mettre plus de poids sur les épaules des élèves, mais nous suivons de près l’évolution. Nous nous donnons encore deux mois de réflexion. Bien sûr si entre-temps, le prix du carburant n’est pas revu une nouvelle fois à la hausse.» En tout cas, les prix restent les mêmes «pour le moment».
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