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En Pologne avec ses deux animaux de compagnie: Shabnam Heerah attend le feu vert pour être rapatriée avec ses petits protégés

19 mars 2022, 16:00

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En Pologne avec ses deux animaux de compagnie: Shabnam Heerah attend le feu vert pour être rapatriée avec ses petits protégés

Shabnam Heerah, étudiante en médecine vétérinaire, est désormais en Pologne, saine et sauve, dans l’ex-consulat de Maurice à Varsovie, soit loin des bombardements. Son lapin Blackychoo et son chinchilla Alfred l’ont accompagnée. L’étudiante de 24 ans était à sa dernière année d’études à la Sumy National Agrarian University en Ukraine.

«Je veux rentrer à Maurice le plus vite possible. Même si je me sens désormais en sécurité, je ressens le besoin d’être avec ma famille. J’attends toujours le feu vert du ministère de l’Agro-industrie pour revenir chez moi avec mes animaux de compagnie», déclare-t-elle. Shabnam Heerah a, en effet, fait le trajet de l’Ukraine en Pologne avec son lapin et son chinchilla. Elle ne veut pas rentrer à Maurice sans eux. «Avec mes animaux de compagnie à mes côtés, je ne me suis pas sentie aussi seule durant cette épreuve. Sans eux, je serai plus affectée (…) On demande plusieurs papiers pour mes animaux alors que j’ai même laissé mon ordinateur portable pour les emmener avec moi.»

Elle raconte : «Quand la guerre a éclaté, les responsables de l’auberge de l’université ont frappé à la porte de tous les étudiants. Il y avait environ 500 chambres. On nous a demandé de faire un sac pour descendre au bunker. C’est à la réception que nous avons vu les infos indiquant que des missiles ont touché Kiev. Tout le monde était effrayé… J’ai eu très peur. Je ne savais pas quoi faire comme je ne me suis jamais retrouvée dans une telle situation.» Son premier réflexe a été de préparer un sac avec le strict minimum et de prendre ses animaux. «J’y ai même laissé mon ordinateur. C’est avec le même sac que j’ai bougé en Pologne.»

Grâce aux démarches des ambassades et de l’aide humanitaire, Shabnam Heerah a pu quitter Sumy pour aller à Poltava en compagnie des autres étudiants étrangers dans un bus humanitaire. «Dans la rue, il y avait des chars, des soldats russes qui allaient en direction de Sumy », se rappelle-telle. Le trajet a été plus long qu’en temps normal, soit dix heures. De Poltava, elle a pris un train en direction de Lviv. Le trajet a pris environ 14 heures. De cette ville, elle a pris le bus pour aller en direction de la frontière polonaise. Elle est finalement arrivée en Pologne dans la deuxième semaine de mars. Elle nous confie que malgré le soulagement, elle a toujours le réflexe de descendre en entendant du bruit. En ce qui concerne les démarches pour terminer ses études, elle y pense toujours. Shabnam Heerah nous fait comprendre qu’elle veut juste rentrer à la maison avec son lapin et son chinchilla. Voir ses parents et sa grande sœur.