Désormais, le Directeur des poursuites publiques (DPP), Mᵉ Satayjit Boolell, Senior Counsel, est partie prenante dans la Private Prosecution déposée au tribunal de Port-Louis par Suren Dayal, le candidat battu de l’Alliance Nationale lors des législatives de novembre 2019. Dans sa motion, le Premier ministre réclame le rejet de la Private Prosecution de Suren Dayal à travers une demande de révision judiciaire. 

Lors de l’audience du 7 mars, la cour avait ordonné au Premier ministre de modifier sa motion pour que le DPP soit partie prenante dans cette joute judiciaire. L’affaire a été appelée le lundi 21 mars devant le full bench de la Cour suprême, composé de la cheffe juge p.i. Nirmala Devat et des juges Iqbal Maghooa et Carol Green-Jokhoo. Mᵉ Desire Basset, Senior Counsel, qui représente le Premier ministre, a déposé la motion amendée de son client dans laquelle il a inclus le DPP comme partie prenante. 

La motion de Pravind Jugnauth sera débattue le 9 mai, le temps de permettre à ses hommes de loi de servir le document légal au DPP, qui fera connaître alors sa décision. Le full bench avait indiqué que le DPP aura l’occasion de donner son opinion sur la Private Prosecution de Suren Dayal. 

Dans sa motion, Pravind Jugnauth considère que seul le DPP est habilité à loger une Private Prosecution contre un individu et non Suren Dayal qui n’a pas un «locus standi». Pour le Premier ministre, la démarche de Suren Dayal est illégale et ne peut tenir la route. 

Mais le candidat battu de l’Alliance Nationale n’est pas de cet avis. Dans sa motion déposée devant le tribunal de Port-Louis, Suren Dayal avait soutenu que pour les législatives du 7 novembre 2019, Pravind Jugnauth avait juré un faux affidavit à propos de ses dépenses électorales. 

Suren Dayal a retenu les services de Mᵉ Antoine Domingue, Senior Counsel, assisté de Mᵉ Roshi Bhadain, avocat, et Mᵉ Pazhany Rangasamy, avoué.