Le policier Makenzie Latour a été arrêté et traduit en cour, hier, après son interrogatoire à la Major Crime Investigation Team (MCIT), par l’assistant surintendant de police Ghoorah et ses hommes. Il a comparu sous un chef d’accusation provisoire d’homicide involontaire par négligence. Il a été libéré après avoir fourni une caution de Rs 15 000. 

Ce policier, qui compte 18 ans de service, était chargé d’assurer le transfert du détenu Aniketh Dookhit au poste de police de Petite-Rivière. Il s’est longuement expliqué sur le déroulement de la journée du 14 mars. Son collègue, qui était chargé de conduire le véhicule, a aussi été interrogé, mais il a été autorisé à rentrer chez lui. L’avocat de la famille Dookhit, Me Rouben Mooroongapillay, et l’activiste Jameel Peerally avaient accompagné le père de la victime, Dilipkumar, hier matin, aux Casernes centrales, pour une rencontre avec le commissaire de police, Anil Kumar Dip. Ils ont été reçus par le Deputy Commissionner of Police, Bheekun. 

L’avocat a aussi demandé au commissaire, par courrier, que toutes les caméras Safe City des lieux où les policiers ont conduit le jeune homme soient visionnées, que tous les délits et tentatives de fugue de détenus, que toutes les entrées enregistrées le 14 mars ainsi que les statement pads des policiers de Petite-Rivière soient sécurisés. 

Aniketh Dookhit, père de deux enfants en bas âge, âgé de 28 ans, est mort d’une fracture du crâne et d’hémorragie dans la nuit de samedi. Il était admis à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, après avoir sauté d’un véhicule de police, lundi, alors que les policiers le transportaient au poste de police de Petite- Rivière, après sa comparution en cour de Bambous. Il avait été arrêté pour le vol de 100 kg d’arouille d’une valeur de Rs 15 000. 

Selon une source de l’enquête, le détenu avait, à sa sortie du tribunal, affirmé qu’il avait contracté le Covid-19. Les deux policiers qui l’accompagnaient lui ont demandé de prendre place sur la banquette arrière du véhicule et ont mis le verrouillage enfant. En arrivant à Petite-Rivière, à la hauteur du dispensaire, le jeune homme aurait baissé la vitre et passé sa main au-dessus pour ouvrir la portière de l’extérieur, avant de sauter. 

Or, selon la procédure de transfert d’un détenu, ce dernier doit être placé au milieu de deux policiers. Dans ce cas, ils étaient à l’avant. C’est ce que reproche la famille Dookhit aux policiers qui effectuaient son transfert. Les proches ont aussi porté plainte pour brutalité policière présumée.