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Telegram et Snapchat: une ado de 15 ans se dit victime d’un prédateur sexuel

27 mars 2022, 11:30

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Telegram et Snapchat: une ado de 15 ans se dit victime d’un prédateur sexuel

Elle croyait cette histoire de chantage loin derrière elle. Mais pas plus tard qu’hier, cette adolescente de 15 ans a appris, à travers ses amis, que sa photo a été publiée sur l’application Telegram. Elle a porté plainte à la brigade pour la protection de la famille avec le soutien de ses parents. Mais avant tout, il a fallu affronter ces derniers, très stricts…

Nous avons rencontré la jeune victime, en compagnie de sa famille, qui habite dans le district de Pamplemousses. C’est avec une certaine gêne qu’ils reviennent sur cette histoire, qui a refait surface après deux ans. S’ils ont accepté de parler, c’est pour éviter que d’autres collégiennes ne deviennent la proie de prédateurs sexuels.

C’est la mère qui fait le récit du calvaire de l’adolescente. «Ma fille a été victime d’un maître-chanteur. Elle était à la maison quand une voiture est arrivée devant chez nous. Un individu prend contact avec elle à travers Snapchat et demande à ma fille de se déshabiller pour lui montrer ses parties intimes. Si elle avait refusé, il allait la tuer. Il lui envoie la photo d’un couteau pour l’intimider. Elle panique et s’exécute. Une fois son méfait accompli, il s’en va et comme la voiture avait des vitres teintées, ma fille n’a pu voir le visage du prédateur sexuel.» Ce qui rend plus vraie cette menace, c’est lorsque la fille reçoit huit photos de ses parents, ses frères et leurs allées et venues devant la maison. Elle finit par céder en croyant que ce dernier est prêt à tout pour causer du tort à sa famille.

Après avoir envoyé des photos d’elle dans des positions compromettantes, elle se mure dans le silence pour protéger ses proches. Elle tente d’oublier cette mésaventure. Mais la réalité la rattrape deux ans après.

Sa mère reprend son récit : «Li pa ti pensé apré dézan li ti pou publié so foto lor Telegram. Linn gagne enn sok. Mo pa anvi qui lezot paran pass sa ki mo pé passé.»

Le père de la fille explique que les victimes doivent dénoncer les pervers et se confier aux parents afin d’aider la police à arrêter ses malades mentaux. «Le moral de ma fille a pris un sacré coup et elle ne dort plus, ni ne veut mettre les pieds à l’école. Je me battrai pour elle car la vie ne s’arrête pas là. C’est à travers cette erreur que je veux qu’elle redémarre sa vie afin de confronter la réalité des choses. Elle doit être forte

La brigade pour la protection de la famille a pris le portable de la jeune fille afin qu’il soit examiné par l’IT Unit en vue de retracer le coupable.