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Transfert de détenus: vigilance et mental de fer de rigueur
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Transfert de détenus: vigilance et mental de fer de rigueur
Depuis l’incident qui a coûté la vie à Aniketh Dookhit, 26 ans, qui tentait de s’évader d’un véhicule de police à Petite-Rivière, des policiers estiment qu’il faudrait revoir certains standing orders de la police. L’article15 prévoit que quand un détenu doit être déplacé, il faut un policier pour deux détenus. Quand le nombre dépasse six, un sergent armé d’un revolver et d’un federal streamer sera assis à côté du conducteur et sera responsable de l’opération. En aucun cas, un détenu ne doit être assis derrière le conducteur ou à côté de lui. D’autres mesures sont prévues selon la dangerosité des détenus.
Toutefois, des agents s’élèvent contre cette proportionnalité qui serait dépassée en 2022. «Avec la technologie, le mode opératoire des malfrats a évolué. Nous avons affaire à des individus de plus en plus violents et rusés. Nous faisons un constat du caractère de l’individu et s’il y a un risque qu’il s’enfuie avant de l’amener au tribunal ou en cellule. Mais on n’est jamais sûr à 100 % de ce qui se passe dans la tête d’un individu. Bien que les suspects soient menottés, il y a des risques d’évasion.»
Nous avons interrogé des officiers sur les procédures de surveillance et de transfert des détenus. «N’importe quel policier peut se voir attribuer la tâche d’escorte. Son supérieur peut lui attribuer ce travail, peu importe son temps de service. Lors de cet exercice, il faut être en alerte et sur ses gardes à chaque seconde. Il y a un peu de stress car le détenu est sous notre responsabilité et s’il lui arrive quelque chose, nous devrons répondre mais nous devons nous forger un mental de fer. C’est une question de psychologie», souligne l’un d’eux. «Si un détenu est considéré dangereux, nous pouvons décider de lui mettre des foot cuffs», poursuit un autre.
Dans des cas qualifiés highprofile, des unités spécialisées comme le GIPM, la SSU et la Dog Unit figurent dans l’équipe d’escorte. Un officier d’escorte est requis pour conduire un détenu dans une cellule, au tribunal, pour une consultation par un médecin légiste, pour le transport à l’hôpital en cas de maladie ou pour une reconstitution des faits.
Après l’affaire Dookhit, qui a fait couler beaucoup d’encre, un autre détenu, Julien Laval Edouard Dick, 25 ans, s’est évadé samedi devant la Bail and Remand Court. Il est recherché depuis. L’habitant de Résidence Malherbes volait des avocats chez un habitant de la localité vers midi vendredi. Le propriétaire et ses voisins ont pu lui mettre la main dessus et ont alerté la police.
Placé en détention pour vol, il devait être traduit en justice samedi mais, arrivé au tribunal, il a pris la poudre d’escampette. En descendant du véhicule de police, il a couru au nez et à la barbe de l’officier d’escorte. Le conducteur du véhicule et le policier d’Eau-Coulée ont tenté de le rattraper mais sans succès.
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