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Maurice dévoile les atouts de ses services financiers virtuels
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Maurice dévoile les atouts de ses services financiers virtuels
Après que le pays a manifesté son intérêt de réguler le marché d’actifs virtuels avec la «Virtual Asset and Initial Token Offering Services Act», les choses sérieuses ne font que commencer. Une cinquantaine de demandes de permis pour exploiter ce nouveau créneau sont déjà à la FSC. Par ailleurs, des entités comme l’Institutional Expert Services font tout pour que Maurice ne rate pas le train de ce développement potentiel.
«Êtes-vous prêts ?» demande Renu Audit, directrice du département global business de la Financial Services Commission (FSC), avec conviction à l’assistance de la conférence organisée par International Expert Services (IES) au Hennessy Park Hotel, à Ébène, le mardi 22 mars. La salle répond en chœur «oui». Le principal objectif de cette conférence était de sensibiliser le monde des affaires et des services financiers de la nécessité de donner suite à la Virtual Asset and Initial Token Offering Services Act. En effet, cette dernière a créé l’encadrement juridique pour assurer aux investisseurs que les services financiers virtuels du pays sont régulés. Plus besoin d’un morceau de papier entre les mains pour indiquer qu’on est détenteur du titre d’une entité légale engagée dans une activité économique précise.
Plus d’encombrements par de nombreux intermédiaires humains ou des règles frontalières. Tout se fait par le biais de la techno- logie du registre distribué, où il est possible d’attribuer un statut virtuel à un titre traditionnel afin qu’il fasse l’objet d’activités sur le marché des cryptoactifs où il est possible de les vendre contre de la monnaie fiduciaire, d’en acheter ou de les maintenir en place si le titre peut assurer un retour sur investissement.
Sur ce marché, le titre virtualisé peut retrouver son statut conventionnel dans les devises du choix de l’investisseur. Pour qu’un tel marché fonctionne, il faut l’intervention de prestataires capables d’offrir des services de cryptoactifs et de créer les conditions pour permettre aux investisseurs d’émettre des cryptoactifs. Cela expliquait d’ailleurs la présence de management companies qui jouent un rôle capital dans les services financiers conventionnels.
«Prêt pour le grand saut»
Pour le président de la FSC, Mardayah Kona Yerukunondu, outre le cadre légal, il existe des signes irréfutables que Maurice est prêt pour le grand saut dans les services financiers virtuels. «Dès que Maurice a donné la garantie que les activités du marché des cryptoactifs seront régulées, les demandes de permis de prestataire de services dans ce nouveau secteur ont afflué. Il y en a au moins une cinquantaine. Nous avons eu recours à un consultant spécialisé dans la matière pour aider la FSC à préparer le cadre afin que les futurs opérateurs disposent des orientations nécessaires pour opérer selon pas moins de 42 réglementations. Dès que ce document sera prêt, le coup d’envoi des activités des services financiers virtuels sera donné.»
La nouvelle loi a aussi attribué à la FSC la responsabilité de réguler les services financiers virtuels. En tant que First Deputy Governor de la Banque centrale, Mardayah Kona Yerukunondu a également indiqué la posture de la Banque de Maurice sur la possibilité de suivre la tendance mondiale avec sa propre cryptomonnaie. «Nous nous orientons irrésistiblement vers l’introduction d’une cryptomonnaie de la Banque centrale. La circulation sera également approuvée par l’État.»
Cette conférence organisée par IES a été une des activités majeures de promotion des services financiers virtuels car elle est un prestataire de services dans plusieurs domaines dont la dotation aux sociétés des capacités dont elles ont besoin. Elle aura permis, entre autres, de faire un état des lieux de la prédisposition des opérateurs des services financiers, des banques, des sociétés d’experts-comptables, des assurances et des sociétés porte-drapeau du développement par les technologies innovantes. Parmi elles, SALT Technology Ltd, dotée d’une Regulatory Sandbox Licence de l’Economic Development Board, qui s’appuie sur la Fintech et a été la première à gérer une plateforme de blockchain pour approuver les demandes de détenteurs d’actifs virtuels, tels que le bitcoin ou autres cryptomonnaies, de prêts en monnaies fiduciaires courantes avec comme garantie leurs actifs virtuels.
On pouvait aussi noter la présence d’Ayatrades, basée à Coromandel, qui dispose de cinq plateformes pour traiter avec le monde extérieur à travers un système décentralisé. D’autres entités proposent des solutions de sécurité dans un secteur où les risques de malversations font partie de la règle du jeu.
On a aussi noté la présence de Rogers Capital qui a fait une percée considérable dans les technologies innovantes. Cette société a mis en place un laboratoire capable de détecter les moindres failles des applications indispensables pour réaliser des opérations sur la blockchain et que peuvent utiliser les hackers.
En dépit des outils dont dispose ce secteur naissant, Maurice a un pressant besoin de renforcer sa capacité en ressources humaines quitte à recourir aux compétences de l’étranger et à en former de la directrice de l’IES, Namita Jagarnath-Hardowar.
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