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«Professional fee» des pharmaciens: ces conseils pour lesquels il faudra payer Rs 100

29 mars 2022, 15:00

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«Professional fee» des pharmaciens: ces conseils pour lesquels il faudra payer Rs 100

La pilule a bien du mal à passer. Depuis ce week-end, la tension monte depuis l’annonce d’un «professional fee» qui sera réclamé par les pharmaciens. Mèmes et commentaires fusent sur les réseaux sociaux. Pour les pharmaciens eux-mêmes, il s’agit là en fait de «valoriser» leur travail, qui consiste également à prodiguer des conseils aux clients. Une rencontre est prévue aujourd’hui entre les membres du Pharmacy Council, pour peaufiner les modalités avant la mise en pratique de cette mesure. 

«Ce comprimé est à prendre après le repas.» Ou encore «une cuillère le matin, à midi et le soir…» Vous risquez ainsi de devoir puiser dans votre porte-monnaie pour avoir droit à ces petits conseils. Le prix : Rs 100. Même si, pour le moment, au sein du Pharmacy Council, l’heure est encore aux discussions. 

Il faudra émettre des recommandations, voir dans quel contexte il serait adéquat de faire payer les consommateurs, entre autres, fait valoir Nitin Busguth, vice-président du conseil. «Tout est parti d’une fuite d’informations, celles-ci étant tombées entre les mains des journalistes. Le Pharmacy Council n’avait pas encore travaillé sur les mesures. Parce qu’il y a plusieurs modalités et l’on doit savoir où elles seront applicables. On ne va pas facturer l’achat de deux Panadol, par exemple…» 

Il y a un travail qui doit être fait en amont pour expliquer le concept à la population, dit-il. «Si une personne vient chercher un conseil auprès d’une pharmacie, on ne peut lui dire quel médicament prendre face à quelle maladie sans avoir pris le temps de comprendre de quoi elle souffre», déclare Nitin Busguth. «Et on ne peut le faire devant tout le monde, il faut avoir une salle privée pour lui parler. On peut même garder un fichier sur le client, qui contiendrait son âge. Il faut savoir quelles sont les maladies dont souffre déjà le patient, quels médicaments il ne peut prendre suite à des réactions qu’il aurait déjà faites. J’ai déjà rencontré des personnes qui m’ont parlé pendant 15 à 20 minutes. Elles m’ont expliqué leurs maux et au final, elles sont parties voir un docteur. Mais, dans un premier temps, elles viennent chercher conseil auprès des pharmaciens car leurs services étaient gratuits jusqu’ici. Maintenant, on demande juste de payer Rs 100 pour une consultation.» 

Notre interlocuteur dit comprendre l’incompréhension du public. «Certaines personnes ont trop parlé sans savoir. On ne peut balancer de telles bombes, sans avoir tous les éléments du dossier en main.» Qui plus est, les pharmaciens proposent également d’autres services au public, comme la prise de tension. «Si on a l’habitude de facturer Rs 10 pour cela, le montant sera le même. Mais si l’on doit prodiguer un conseil à cette personne par la suite, il se peut que cela soit payant. Mais pour le moment, il faut nous laisser le temps de discuter de tout cela au sein du Pharmacy Council.» 

Quid de la date du 1er avril ? «On avait proposé cette date pour l’entrée en vigueur de ce professional fee. Mais il faut avant tout que l’on en discute au sein du comité. Il faut tout peaufiner avant.» Selon Nitin Busguth, d’autres recommandations seront aussi étudiées car il y aura également les prescription et counselling fees. «Les frais en ce qui concerne les ordonnances sont divisés en deux parties : celles relatives aux antibiotiques et psychotropes et les autres, dites normales. Puis il y a les frais liés aux conseils, donc. Il ne faut pas oublier que le pharmacien est un professionnel qui propose ses services, après le médecin. Il va notamment mettre en garde contre les effets indésirables des médicaments et c’est un conseil professionnel. C’est ce que l’on veut faire comprendre au public en général.» 

À savoir que le «professional fee» pour les pharmaciens existe déjà dans les pays européens comme l’Allemagne, l’Angleterre ou encore en France.

 

Pas encore applicable 

<p>Dans un communiqué émis par Faizal Elyhee, président du <em>&laquo;Pharmacy Council&raquo;</em>, celui-ci soutient que les<em> &laquo;Professional et Counseling Fees&raquo; </em>des pharmaciens ne sont pas d&rsquo;actualité. Il précise que les discussions sont toujours en cours au sein du <em>&laquo;Pharmacy Council&raquo;. &laquo;Et qu&rsquo;une éventuelle entrée en vigueur dépendra des autorisations et approbations administratives nécessaires.&raquo;</em> Par ailleurs, si certaines pharmacies ont appliqué cette mesure, le client doit porter plainte auprès du conseil et des actions seront prises contre le pharmacien concerné. Pour l&rsquo;heure, c&rsquo;est seulement <em>&laquo;the principle of imposition&raquo; des &laquo;professional et counseling fees&raquo; </em>qui a été approuvé.</p>