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Sida: croissance de la syphilis et de l’hépatite C

4 avril 2022, 21:00

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Sida: croissance de la syphilis et de l’hépatite C

Les cas de Covid-19 ont été rares chez les patients atteints du VIH/Sida ces deux dernières années. Toutefois, Prévention Information Lutte contre le Sida (PILS) dénombre une hausse de cas de syphilis et d’hépatite C. C’est ce que confie Soobiraj Gungabissoon, responsable de l’infirmerie de PILS. «Nous avons enregistré de nouveaux cas de VIH/Sida mais le nombre global a diminué. Par contre, nous avons eu une croissance de maladies sexuellement transmissibles : l’hépatite C et la syphilis.» Il rassure que pour l’hépatite C, des traitements existent. «Nous encourageons toute personne qui a pris un risque non protégé à se faire dépister à PILS.» 

Pour le Covid-19, le personnel médical de l’ONG était très organisé. «Pendant le confinement, nous avons approvisionné les membres de notre groupe en médicaments, en nourriture et en soins médicaux. En cas d’urgence, un transport était en mode stand-by pour les aider. Nous avons encouragé nos adhérents à se faire vacciner en leur expliquant pourquoi il était important qu’ils s’immunisent contre le Covid-19, d’autant que certains sont des travailleurs occasionnels. Étant dans la catégorie des personnes vulnérables, ils ont eu droit au vaccin Pfizer.» 

Néanmoins, notre interlocuteur soutient qu’aucun patient fiché auprès de PILS n’a contracté le Covid- 19. «Une personne l’a eu, mais elle n’est pas enregistrée chez nous. Les médicaments des bénéficiaires contiennent une molécule qui appartient au molnupiravir. Cela les a protégés. Techniquement, il y a des similitudes entre le VIH/Sida et le Covid-19 car tous deux sont des virus. L’un est transmissible et l’autre contagieux.» 

Trouver un vaccin contre le Sida est le grand défi de nombreux scientifiques. Si, durant ces deux dernières années, l’accent a été mis sur le Covid-19, le travail continue en amont. Le laboratoire Moderna a commencé des essais cliniques sur un ARN messager. Mais il faudra des années d’études pour savoir s’il est efficace. 

En France, un traitement permettant de remplacer la prise de comprimés par une injection intramusculaire fait aussi ses preuves. Les patients remplacent la pilule qu’ils doivent prendre au quotidien par une injection bimestrielle. Un soulagement pour tous ceux qui bénéficient du traitement. À Maurice, on suit de près ces dernières avancées mondiales dans l’espoir qu’elles feront leurs preuves. «C’est une avancée extraordinaire dans le domaine du VIH/Sida. On en parle depuis longtemps. J’espère que Maurice y aura accès et au plus vite», avance Soobiraj Gungabissoon.