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Affaire Harte | Eclairage: pourquoi Dassen Narayanen reste en détention

6 avril 2022, 22:09

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Affaire Harte | Eclairage: pourquoi Dassen Narayanen reste en détention

Dassen Narayanen sera présent en cour vendredi. Sa motion de remise en liberté, rejetée hier, y sera débattue une nouvelle fois, après que le suspect a été soumis à une évaluation médicale, notamment de sa santé mentale.

La motion pour la remise en liberté de Dassen Narayanen a été débattue devant la cour de Rivière-du-Rempart, hier. Arrêté en 2011 comme un des suspects dans l’affaire Michaela Harte, il est de nouveau sur le banc des accusés. En effet, il a été coffré encore une fois sous une charge de complot pour commettre un vol par la Major Crime Investigation Team (MCIT) le 29 mars, qui a relancé l’enquête. Il s’agit de la même charge qui avait précédemment été retenue contre lui et rayée en 2013. Dassen Narayanen était représenté en cour, hier, par son avocat, Me Vikash Teeluckdharry.

Cependant, Dassen Narayanen n’a pas été relâché sous caution, Me Azam Neeroa, représentant du bureau du Directeur des poursuites publiques, ayant soulevé un point important en cour: que la poursuite demande l’obtention d’un rapport médical de la police du suspect pour débattre de l’affaire en cour. Ce dernier sera ainsi examiné par le médecin de la police pour un bilan de son état de santé.

Me Vikash Teeluckdharry a fait quelques déclarations après que les motions ont été débattues en cour.

«A medical examination of the suspect is crucial to this matter since we need to know the nature of his illness. S’il n’a aucun problème, cela signifie qu’il est apte à être interrogé par la MCIT et qu’il pourra déposer en cour», a soulevé Me Azam Neeroa. Dassen Narayanen devra retourner en cour le vendredi 8 avril afin que soit débattue sa motion de remise en liberté et il s’y présentera de nouveau le mardi 12 avril pour la radiation de la charge. Le représentant du DPP fera alors connaître sa décision.

Du côté de la poursuite, l’ASP Goorah, l’enquêteur principal de la MCIT dans cette affaire, a pris l’engage- ment de faire une requête urgente à la Princess Margaret Orthopaedic Centre pour que le suspect soit examiné hier après-midi afin qu’un rapport médical soit disponible dans les plus brefs délais, soit avant que sa remise en liberté ne soit débattue.

Me Azam Neeroa, représentant du DPP, et l’enquêteur de la MCIT Sud, l’ASP Goorah, pour la poursuite.

Quant aux avocats de la défense, ils ont voulu faire d’une pierre deux coups. Ils ont ainsi présenté deux motions en cour hier : une de remise en liberté de leur client, Dassen Narayanen, et l’autre pour que cette affaire soit rayée en cour. Les rai- sons avancées par la défense sont que cette affaire avait été logée en cour une première fois en 2011 et que 11 ans après, la même charge est retenue contre le suspect. Ils ont qualifié l’affaire d’abus de procès. «109 Criminal Code Supplementary with sec 301 Criminal Code, which is exactly the same as in 2011, which is Conspiracy to commit larceny, which my client has just been charge with», a fait ressortir Me Teeluckdharry.

L’autre point avancé, c’est que bien que l’enquête ait été relancée le 29 mars, il n’y a aucun nouvel élément de la poursuite. L’avocat explique, par ailleurs, qu’il y a eu une entrave à la «sec 15 District and Intermediate Court Criminal Act by way of inducement» afin que son client soit interrogé par la police. D’autre part, la défense avait prévu quatre témoins en cour, hier, lesquels auraient été cruciaux afin que Dassen Narayanen obtienne sa remise en liberté sous caution. Il s’agit du psychiatre Dr Taukoor, qui a suivi le suspect à l’hôpital SSRN de 2019 à 2022, le psychiatre Dr Chakoree de l’hôpital Jeetoo, qui l’a traité du 29 mars au 30 mars. Le Dr Ramkoosalsingh, psychiatre privé, a aussi été retenu par Me Vikash Teeluckdharry et par le frère du suspect, Krishna Narayanen.

Une requête pour que le suspect soit détenu près de son domicile

<p>Me Vikash Teeluckdharry, après sa sortie, a expliqué qu&rsquo;il a fait une requête pour que des vêtements de rechange puissent être remis à son client par sa famille, car il portait, hier, les mêmes habits depuis son arrestation, six jours auparavant. Aussi, <em>&laquo;j&rsquo;ai demandé qu&rsquo;il soit détenu dans une cellule dans le Nord, non loin de son domicile&raquo;</em>, a indiqué l&rsquo;avocat.</p>