Publicité

Originaire d’Agalega: coincée à Maurice quatre mois après son accouchement

10 avril 2022, 17:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Originaire d’Agalega: coincée à Maurice quatre mois après son accouchement

Une petite famille originaire d’Agalega attend de pouvoir retourner sur son île depuis... décembre. Une situation difficile qu’a soulevée Neena Ramdonee, membre de Linion Pep Morisien, lors d’un point de presse vendredi. Kenny Steve et sa femme, enceinte de sept mois environ à l’époque, étaient venus à Maurice en octobre, pour le suivi médical. «Comme vous le savez, il n’y a pas de spécialistes ou la possibilité d’accoucher sur place, donc la seule solution était de venir», confie le papa. Ils ont passé près de deux mois au pays, avant que sa femme n’accouche en décembre de leur troisième enfant.

«Ma femme et moi avons un travail à Agalega. Son congé de maternité est déjà terminé.»

Depuis, leur voyage de retour ne cesse d’être repoussé et à ce jour, ils at- tendent toujours une réponse de l’Outer Islands Development Corporation (OIDC), qu’ils ont sollicitée. «Ce mois-ci, cela fera quatre mois moi qu’on attend. Nous avons entamé les démarches mais on nous a fait comprendre qu’il n’y avait pas de bateau et que peut-être d’ici la fin du mois, il y aura une possibilité de rentrer chez nous mais rien n’est sûr. On attend...»

Entre-temps, la petite famille réside chez le père de la jeune maman. «Ma femme et moi avons un travail à Agalega. Nous devons reprendre notre travail. Son congé maternité est déjà terminé.» Pour le moment, Kenny Steve multiple les petits boulots pour subvenir aux besoins des siens. «Mo pe bat-baté, dé fwa pe fer mason. Mais cela ne suffit pas. Nous avons envie de retrouver notre vie.» De plus, les jeunes parents ont deux autres enfants à Agalega. Un petit d’un an et l’aîné de six ans. Les deux enfants sont restés dans l’île avec leurs grands-parents paternels. «C’est très dur. C’est difficile d’être séparés aussi longtemps de nos petits. Nous avons de leurs nouvelles mais nous ressentons le besoin d’être à leurs côtés et de leur présenter le bébé...»