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Randonnées interdites: il faut lever le camp !
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Randonnées interdites: il faut lever le camp !
Pliez les tentes. Un communiqué émis par les autorités il y a quelques jours a coupé le souffle aux randonneurs. Certains sites sont désormais tout bonnement interdits. Constat.
Un communiqué du ministère de l’Agro-industrie émis durant la semaine écoulée, a pris des randonneurs de court. Les habitués de cette activité en plein air se posent des questions et suggèrent qu’au lieu d’interdire, il faudrait informer et sensibiliser au respect de l’environnement.
Si la majorité convient qu’il faut en effet respecter l’environnement, ne pas polluer et perturber la faune sauvage et sanctionner ceux qui laissent leurs cannettes, bouteilles en plastique et autres détritus sur place ou allument un feu, d’aucuns estiment que ce communiqué est loin d’être une simple piqûre de rappel des interdictions dans les réserves naturelles, à la montagne ainsi que sur les îlots décrétés réserves naturelles.
En fait, la liste des sites interdits au public publiée plus bas dans le communiqué dont certains portent des noms pas du tout familiers aux randonneurs, interpelle. Hormis l’île Ronde, l’île-aux-Serpents, le Coin de Mire et l’îlot Marianne, on découvre aussi Perrier à Plaine-Sophie, Gouly Père et Les Mares à proximité de Grand-Bassin, Le Cabinet à Tamarind Falls et Bois-Sec près de Bel-Ombre.
Ming Chen et son épouse Caroline sont des passionnés de la randonnée et leur groupe avait été secouru de la soudaine montée des eaux du 13 mars. Il affirme ne pas comprendre l’utilité et le timing du communiqué. «Il est vrai que durant les randonnées que j’ai faites, j’ai remarqué des endroits très sales ou encore où on a allumé un feu à droite, à gauche. Mais, j’ai aussi été dans des chasses privées très propres où l’on ne trouve pas la moindre bouteille en plastique ou canette. Il est possible que les autorités aient leurs raisons. Ce que je déplore, c’est qu’en interdisant l’accès à tel ou tel endroit, elles ne sont pas en train de résoudre le problème qui est bien plus profond.»
Le directeur de la libraire Le Cygne à Rose-Hill ajoute que lui, qui a régulièrement arpenté les abords de Tamarind Falls, ne savait pas que le site était interdit. Il suggère que pour conscientiser un maximum de promeneurs, le ministère de l’Agro-industrie aurait pu délimiter les endroits dangereux dans une infographie, installer des marquages, des panneaux de signalisation comme à la mer où la baignade est interdite, par exemple, des poteaux, des balisages d’itinéraire ainsi que des boutons de panique et des miradors. Ming Chen propose également que des gardes-forestiers soient mieux équipés. Leur donner un quad au lieu d’un 4x4, notamment.
Ce que vous n’avez pas le droit de faire
- Introduire toute espèce végétale ou animale et autres nuisibles à la faune et à la flore.
- Polluer et en faire des dépotoirs d’ordures.
- Allumer un feu.
- Perturber ou interférer avec la nature existante.
- Détruire, déraciner ou braconner.
- Camper ou passer la nuit de 18 heures à 6 heures du matin dans des réserves naturelles, dont la montagne du Pouce, le Corps de Garde et les îlots décrétés réserves naturelles.
Ce que vous risquez
Les contrevenants risquent jusqu’à Rs 5 000 d’amende ou deux ans de prison, entre autres peines qui peuvent être imposées par la cour.
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