Voilà qui soulève des interrogations. Depuis quelques jours, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé à la société indienne Bharat Biotech de suspendre sa production de Covaxin. Raison évoquée : il faut moderniser les installations et remédier aux lacunes constatées lors d’une inspection effectuée par des responsables de l’instance, du 14 au 22 mars. Toutefois, l’OMS tient à préciser qu’il n’existe aucun problème de sécurité pour ce qui est du vaccin lui-même et qu’il est efficace.

C’est également ce qu’a confirmé Bharat Biotech dans un communiqué. «Pour les millions de personnes qui ont reçu leurs doses de Covaxin, les certificats délivrés sont toujours valables car il n’y a aucun impact sur l’efficacité et la sécurité du vaccin», a relayé l’agence de presse ANI. Afin de parvenir à satisfaire tous les critères requis, la société indienne a décidé de ralentir sa production en attendant de revoir la qualité de ses installations.

Fait notable toutefois : l’OMS a demandé aux pays qui ont utilisé ce vaccin de «prendre des mesures appropriées», sans pour autant préciser la nature de ces mesures. Nous avons tenté de joindre le Dr Laurent Musango, représentant de l’OMS à Maurice, pour des éclaircissements à ce propos. Nos appels sont restés vains.

Par ailleurs, au Parlement, mardi dernier, le député Franco Quirin a interrogé le ministre de la Santé quant au nombre de personnes qui ont eu droit à des doses de Covaxin. Kailesh Jagutpal a affirmé que 200 000 ont été reçues de Bharat Biotech et que «100 119 personnes ont reçu leur première dose, alors que 99 062 ont eu leur deuxième dose».

Toujours à l’Assemblée nationale, la députée Karen Foo-Kune-Bacha a également questionné le ministre sur ce qu’il prévoyait de faire au sujet de ceux à qui on a inoculé ce vaccin. Et le ministre a souligné que cela fait plus d’une année que ce vaccin a été administré et que jusqu’à présent, aucune plainte n’a été reçue. «Le ministère va suivre les consignes que l’OMS compte donner à ce propos. Mais à ce jour, il n’y a rien. Nous prévoyons tout de même de prendre contact avec les vaccinés, pour voir, même un an après», a-t-il déclaré.

Kailesh Jagutpal a précisé, en outre, que le comité technique de pharmacovigilance continue à se tenir informé par rapport à ce vaccin.