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Ruisseau du Pouce: des marchands bousculés
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Ruisseau du Pouce: des marchands bousculés
Fait inhabituel au ruisseau du Pouce, hier matin. Des policiers et inspecteurs de la mairie de Port-Louis ont abordé les marchands ambulants opérant à cet endroit. Ils ont évoqué le communiqué placardé, depuis vendredi, qui signifiait que ces commerçants n’ont plus le droit d’exercer à cet emplacement. Ces derniers se doivent d’aller travailler au Victoria Urban Terminal (VUT). Or, le bâtiment n’étant toujours pas prêt (voir hors-texte), les marchands se retrouvent «sans abri». «J’ai été surpris en apprenant cela, avance le président de la StreetVendors’ Association (SVA), Hyder Raman. J’ai eu à intervenir auprès du lord-maire. Heureusement, ce dernier est compréhensif et a indiqué que tant que les marchands n’ont pas pris leurs quartiers au VUT, le mois prochain, ils peuvent continuer à opérer à leur emplacement.»
Les marchands sont conscients que le ruisseau du Pouce sera prochainement démoli. À l’instar de Marie Claude Baptiste, marchande de légumes, qui opère non loin du cinéma Majestic. «Nous ne sommes pas contre le fait de quitter cet endroit. Mais, on ne peut pas nous dire d’aller ‘squatter’ un autre endroit en attendant que le stand au VUT soit prêt à nous accueillir. Dans un premier temps, la date du 7 avril a été arrêtée, après on nous dit le 15 avril et, à aujourd’hui, on ne sait toujours pas quand nous allons bouger.» Toutefois, des interrogations subsistent quant aux emplacements au Urban Terminal. «Certaines personnes ont déjà eu leur contrat alors que ceux qui exercent depuis plus de 30 ans sont toujours en attente d’obtenir un étal.»
Justement, Alvin Sookun figure parmi ceux qui sont toujours en attente d’une réponse positive émanant de la mairie de Port-Louis. «J’ai plusieurs collègues qui ont déjà eu leurs étals et cela suivant un tirage au sort. On espère encore que l’on va nous appeler pour figurer parmi ceux qui pourront opérer dans le bâtiment.» Ce dernier, père de trois enfants, ajoute qu’il n’a que ce travail pour faire vivre toute sa famille. «Depuis plus de 15 ans, j’exerce comme commerçant.» Quid de la location de Rs 4 000 ? «Le plus important est d’avoir une place pour opérer. Le prix est certes exorbitant, mais beaucoup ont accepté de le payer. Mais si j’ai le droit d’opérer dans l’Urban Terminal, je redoublerai d’efforts pour atteindre la somme requise.»
En tout cas, les marchands espèrent obtenir au plus vite l’appel de la mairie pour occuper un étal au VUT…
Possible début des opérations vers le 4 mai
<p>Annoncé pour le 22 avril, ce ne sera finalement que vers le 4, voire le 5 mai, que les marchands du ruisseau du Pouce pourront opérer au VUT. C’est ce qu’avance Hyder Raman. Le président de la <em>«Street Vendors’ Association» </em>souligne que cela est dû <em>«à un léger retard».</em> Il ajoute qu’avec le Covid-19, les travaux se sont vu retarder. <em>«Les marchands pourront prendre leurs quartiers vers le 4 mai. Mais, d’ici la fin du mois d’avril, les travaux seront complétés à 100 %. Les marchands auront le temps de s’organiser pour la grande ouverture.»</em> Par ailleurs, il reconnaît que certains marchands font de la résistance pour aller exercer au VUT. <em>«Ils parlent du contrat qui les lie avec la mairie de Port-Louis, signé depuis 2008. Mais suivant la perte humaine de 2013, où il a été trouvé qu’il faut démolir le pont du ruisseau le Pouce pour éviter d’autres catastrophes, la mairie cherchait un endroit pour reloger les marchands. À présent, qu’il a été trouvé, ces derniers devront s’en aller. Je peux leur dire que travailler dans cet encadrement sera exceptionnel.»</em></p>
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