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Les équipements achetés pour contrer une marée noire… entachées d’irrégularités alléguées

12 avril 2022, 19:30

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Les équipements achetés pour contrer une marée noire… entachées d’irrégularités alléguées

Deux compagnies sur huit ayant participé à un appel d’offres pour fournir des équipements pour contenir des déversements d’huile en mer pour le compte de la Mauritius Ports Authority (MPA) contestent le choix de FTM Ltd, qui a été informée, il y a une semaine, qu’elle a décroché le contrat. Les deux contestataires sont Potential Engineering (Manufacturer) et Desmi Ro Clean (Manufacturer). 

C’est en septembre-octobre 2021 que la MPA, sans doute motivée par le naufrage du vraquier MV Wakashio et par d’autres incidents en mer, a lancé un appel d’offres pour la fourniture d’équipements destinés à contrer d’éventuels déversements d’huile par des bateaux. Exercice qui a attiré huit soumissionnaires, à savoir Atics (Rs 22 537 347), Potential Engineering (575 010 dollars, soit l’équivalent de Rs 24 754 180, taxe sur la valeur ajoutée incluse, au moment de la conversion), Sotravic (Rs 26 954 033), Desmi Ro Clean (Manufacturer) (543 716 euros, soit Rs 27 381 537 au moment de la conversion), Petro Contracting (Rs 30 342 454), FTM Ltd (Rs 31 658 930), Envirocare (Manufacturer) (745 423 dollars, soit Rs 32 090 460) et Rey Lenferna (Rs 37 587 400). 

Le choix de la MPA s’est porté sur FTM Ltd, sixième plus forte cotisation. L’offre finale a été de Rs 35 725 558 après la TVA. Les deux compagnies contestataires, à savoir Potential Engineering et Desmi Ro Clean, soutiennent que la compagnie choisie n’a pas les compétences voulues dans le domaine des équipements anti-pollution. Elles affirment, par ailleurs, avoir des représentants locaux et que leurs cotations sont plus compétitives que la compagnie choisie. 

Desmi Ro Clean a fait ressortir que lors du naufrage du MV Wakashio, ses équipements ont été utilisés par la MPA et les Français et les Indiens, qui sont venus à la rescousse du pays après ce naufrage, ont aidé la compagnie dans l’utilisation de ses équipements. Les garde-côtes mauriciens utilisent encore ces équipements reçus des États-Unis depuis 1996. Pour toutes ces raisons, les deux compagnies estiment que le choix a été mal fait. D’où leur contestation. 

Un des représentants d’une des deux compagnies qui protestent soutient que si la MPA maintient son choix, sa compagnie aura recours à l’Independent Review Panel (IRP). De son côté, Sanjeev Ghurburrun, président du conseil d’administration de la MPA, a déclaré laisser les procédures suivre leurs cours.