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Affaire Harte: «La MCIT doit produire ses preuves» - Rama Valayden

13 avril 2022, 11:35

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Affaire Harte: «La MCIT doit produire ses preuves» - Rama Valayden

Lors d’un point de presse, hier, en compagnie de Me Sanjeev Teeluckdharry et d’autres collègues du barreau, Me Rama Valayden a lancé un appel à la «Major Crime Investigation Team» pour qu’elle vienne de l’avant avec des preuves dans l’affaire Michaela Harte.

La nouvelle arrestation de Dassen Narayanen vient relancer, 11 ans après, l’affaire Michaela Harte, qui a fait couler beaucoup d’encre sans pourtant apporter de réponses. Me Rama Valayden, qui a rencontré la presse hier, a une nouvelle fois demandé une commission d’enquête sur cette affaire troublante. Il a souligné que ses collègues avaient soumis un rapport de 184 pages à la police après le procès aux Assises pour dénoncer les failles de la Major Crime Investigation Team (MCIT). Il a interpellé les enquêteurs et évoqué les manquements de l’enquête à l’époque, notamment des prélèvements d’ADN mal faits et le fait qu’un couple allemand qui résidait dans une chambre au-dessus de celle du couple McAreavey n’ait pas été interrogé.

L’avocat a aussi mis en exergue le transfert du chef inspecteur Roland Dabysing de l’équipe, alors que ce dernier avait entamé la suite de l’enquête d’une façon professionnelle. Son collègue, Me Sanjeev Teeluckdharry l’a rejoint dans ses propos en avançant qu’à Maurice, «[on] met des incompétents sur la tête des compétents. L’enquête doit être menée de manière scientifique», dit-il, en ajoutant que des photos prises sur la scène du crime par la police de Grand-Gaube étaient très importantes pour la défense, pour prouver l’innocence de Sandeep Moneea et Avinash Treebhowon, mais qu’ensuite, la MCIT a pris le relais de l’enquête.

Privé de soins

«Il ne faut pas qu’il y ait une erreur de justice», a lancé Me Valayden. L’enquête de l’ASP Ghoorah de la MCIT a mené à l’arrestation de Dassen Narayanen, l’ex-vigile de l’hôtel Legends. On lui reproche d’avoir comploté avec Sandeep Moneea, selon la police, pour voler la clé magnétique de la chambre 1025 où résidait le couple McAreavey et la lui remettre. Cependant, Dassen Narayanen ne cesse de clamer son innocence. Ses proches et son homme de loi ont porté plainte, lundi, contre la police. Ils ont expliqué que le suspect, arrêté depuis le 31 mars, n’a pas droit au traitement qu’il suit à l’hôpital SSRN, à Pamplemousses.

Son frère, Krishna, a soutenu que lors de sa première arrestation en 2011, les enquêteurs l’avaient menacé avec une arme à feu et cette fois, ils lui refusent les soins dont il a besoin. «Lapolis pe amenn mo frer dan tou lopital sauf lopital SSRN, kot li ena so dosié depi 2011 ek kot li suiv tretman. Zot pe rod fer mo frer vinn fou. Zot inn amenn li lopital Brown Sequard. Zot pe rod touy mo frer parski si li pa bwar so bann medikaman li pou mor», a lancé Krishna Narayanen après sa plainte à Independent Police Complaints Commission, lundi.

Pour terminer, Me Valayden a avancé que «la MCIT mène l’enquête avec le même mode opératoire qu’avant. Dassen Narayanen so frer finn dir ki finn ena pression pou ki enn ansien vigil vinn témwagné kont larzan pour inkriminn enn lot dimounn».