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Inondations sans précédent en Afrique du Sud: des Mauriciens au cœur du cataclysme
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Inondations sans précédent en Afrique du Sud: des Mauriciens au cœur du cataclysme
Des scènes d’apocalypse. Provoquées par plusieurs jours de fortes pluies, surtout à Durban, ville côtière du KwaZulu-Natal. On n’avait jamais vu cela en Afrique du Sud. Sur place, des Mauriciens, qui sont au centre de l’horreur, racontent.
Des morts à la pelle. Un bilan macabre qui ne cesse d’évoluer. Des ponts effondrés, des routes éventrées, des habitants et écoliers prisonniers de la montée des eaux. Des familles dévastées…
L’Afrique du Sud a été frappée par des inondations historiques, annoncent les autorités et les médias. Les précipitations records, qui ont atteint depuis le weekend un niveau jamais connu depuis un demi-siècle, ont laissé derrière elles des paysages de champ de bataille.
Certaines zones de la province du KwaZulu-Natal ont reçu des pluies à un niveau qui n’avait pas été atteint depuis plus de 60 ans. À certains endroits autour de la ville portuaire de Durban, épicentre de la catastrophe, les glissements de terrain ont laissé des brèches géantes dans la terre, comme fendue par les torrents d’eau. Les Mauriciens qui vivent en Afrique du Sud depuis des années, témoignent d’une situation qu’ils disent n’avoir jamais vue…
Julien Rambert, qui vit à Johannesbourg depuis 2012, explique qu’il n’y a jamais eu autant de pluie. «La récolte de maïs est catastrophique cette année car tous les champs ont été inondés. De plus, les averses ont ravagé un million d’hectares de top soil, qui se sont mélangées à la mer, devenue carrément boueuse à Durban», relate le directeur de BiobiN. «Cette année, il a plu jour et nuit sans arrêt, contre 68 jours en moyenne chaque année. Des gens ont dû ouvrir les portes et les fenêtres de leur maison pour laisser ‘passer’ la rivière…»
De Cape Town, le Dr Shameem Jaumdally, virologue, confie que les dégâts à Durban sont massifs. «La ville a été déclarée zone sinsitrée. Il y a eu beaucoup de pertes humaines, de dommages infrastructurels. L’eau a même déplacé des conteneurs dans le port…»
Raj Ramrachia, businessman établi en Afrique du Sud, raconte que les services météorologiques ont enregistré jusqu’à 300 mm de pluie en 24 heures. «Les dégâts sont énormes. De nombreuses personnes ont perdu leur maison, certaines emportées par les eaux, d’autres par des glissements de terrain. Des propriétés commerciales ont été balayées par les eaux, notamment des supermarchés, des salles d’exposition de voitures, des centres commerciaux et des bureaux, ainsi qu’un temple emblématique.»
Personne n’est épargné. Des cabanes situées sur les berges des rivières ont été emportées, tout comme les maisons sises dans des zones dites d’élite, comme Umhlanga et Balito. À Westville, huit maisons ont été complètement détruites. «Il est encore difficile d’évaluer les dégâts, mais je peux affirmer que c’est un autre coup dur pour l’économie sud-africaine, sans parler de la tragédie humaine.»
Raj Ramrachia ajoute que les moyens de subsistance ont également été fortement affectés. Le dépôt d’essence a été endommagé et il n’y a plus de carburant. L’approvisionnement en eau a également été interrompu. Contrairement aux averses, qui continuent de s’abattre sur les zones sinistrées.
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