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Pravind Jugnauth : «Mo pa kapav pronons mwa lor ‘gopia’, mo les diktioner koze»

16 avril 2022, 10:00

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Pravind Jugnauth : «Mo pa kapav pronons mwa lor ‘gopia’, mo les diktioner koze»

Le Premier ministre Pravind Jugnauth a posé la première pierre du nouveau «flyover» au niveau du rond-point de Quai D à Port-Louis. L’occasion de se prêter au jeu des questions de la presse. 

  • «Mo donn zot enn an pou trouv enn laccor»
  • «Les fonds publics ne sont pas illimités»

Quel est l’objectif de ce «flyover» à Quai D ?

Six mille véhicules par heure transitent à ce rond-point. Les travaux ont débuté pour décongestionner cette partie. Il y aura un passage piéton pour traverser d’un bout à un autre.

Est-ce que des provisions ont été faites pour intégrer le tracé du métro vers le Nord ?

Nous avons déjà fait provision pour laisser assez de terrain pour que le métro aille au Nord. Notre vision est d’étendre le projet actuel pour que le Metro Express sorte de l’Immigration Square pour desservir les régions du nord du pays. 

Attendez-vous que ces projets avancent pour la tenue des élections municipales ?

Les projets n’ont rien à faire avec les municipales. Nous avons un programme et le travail est fait. Quant aux municipales, c’est plus une question de la protection de la santé de tout un chacun avant tout. Avec les restrictions que nous avons jusqu’à fin juin, c’est difficile de faire des meetings vu que la limite est de 50 personnes. Il y a beaucoup de contamination et on ne peut pas compliquer la tâche pour ces personnes positives qui ne pourront exercer leurs droits civiques.

Dans la loi que nous avons votée, il y a provision pour renvoyer la tenue des élections d’une année et une année additionnelle. Mon gouvernement et moi, nous sommes soucieux de protéger la santé de la population. Ces projets n’ont rien à faire avec les municipales. Je dois dire que jusqu’à la fin de mon mandat il y aura encore des projets.

 M. le Premier ministre, ce renvoi n’a rien à voir avec la peur d’affronter les municipales ?

Certainement pas ! Le gouvernement n’a pas peur. Zot ti pe négocié on, off, on off, mo donn zot enn an pou trouv enn laccor. Est-ce ce renvoi suggère que ce n’est pas propice pour la tenue des municipales ? Il y a des choses qui se passent au niveau du pays. La situation est difficile. Nous sommes dans une situation où le monde fait déjà face à de grandes difficultés. L’inflation est-elle seulement à Maurice ? L’inflation dans le monde est sans précédent avec le Covid et la guerre en Ukraine.

 Qu’est-ce qui justifie ce renvoi, alors que les Rodriguais ont pu voter et les Français de Maurice ont pu voter pour la présidentielle ?

À Rodrigues, il n’y avait pas de cas de Covid-19 lorsqu’on a dissous l’Assemblée régionale. Nous avons déjà fixé une date, mais lorsqu’on a eu les premiers cas dont une explosion, nous avions dû renvoyer les élections une fois, mais il y a une limite. Les circonstances de ces élections étaient marquées par des rassemblements limités, les personnes infectées n’ont pu faire campagne, des votants n’ont pu voter également. Il y a aussi ceux qui ont eu peur de sortir. De ce fait pour Maurice, nous ne voulons pas exposer la population. 

Pour ce qui est de l’inflation, qu’allez-vous faire face au coût de la vie ?

Quand tout augmente à l’importation c’est un problème en dehors de notre contrôle. Tous ces produits nous importons, le gouvernement a déjà donné des subventions de Rs 500 millions et une extension qui sera en vigueur jusqu’à juin. Les fonds publics ne sont pas illimités, j’aurais pu donner plus de subsides, mais le champ d’action est limité. Nous étudions la question pour voir d’autres mesures afin d’amortir le coût de la vie.

Concernant la dépréciation de la roupie, 24 heures après la PNQ, nous avons vu une grosse injection de devises sur le marché. Pourquoi à ce moment et pas avant ?

En tant qu’ancien ministre des Finances, je dois dire que la Banque de Maurice agit en toute indépendance. La Banque de Maurice ne regarde pas quelle question est au Parlement, quelle PNQ ou un article. Elle ne réagit pas en fonction de cela, mais en fonction des données. La Banque de Maurice agit en fonction de la stabilité monétaire. Je ne crois pas que la BoM est intervenue parce qu’il y a eu une PNQ.

 Au sujet des récents incidents, vous parlez de «coups montés». C’est une coïncidence selon vous ?

Il y a certains politiciens de l’opposition qui incitent certaines personnes à faire du désordre et des interventions. Moi comme PM et l’autorité, sommes là pour veiller à ce qu’il y ait de l’ordre et la paix dans le pays. Quand il y aura des personnes qui seront contre la loi, nous allons agir. J’ai un message pour ceux qui se laissent influencer. Si vous vous laissez influencer par des politiciens de l’opposition, lorsqu’il y aura de l’action, ce ne sera pas contre ces politiciens de l’opposition. Mais bien contre vous. Rappelez-vous que si vous êtes condamnés par une cour de justice, cela apparaît sur le certificat de moralité. N’allez pas faire de «conneries».

Lors des célébrations du Varusha Pirappu à Amma Toukay Temple, des personnes ont manifesté contre la prise de parole des politiciens. Quelle est votre réaction ?

C’est la première fois qu’un politicien prend la parole lors d’une fonction religieuse de la Mauritius Tamil Temple Federation ? Avant moi, il y a eu Navin Ramgoolam et Paul Bérenger, lorsqu’il était PM. Avant personne n’a trouvé à venir manifester. l Rama Valayden, dans un point de presse, dit qu’il va manifester lors de vos déplacements. Mo prefer pa reponn a sa bann dimoun la.

Le mot «gopia» a été à l’origine d’une arrestation. Qu’avez-vous à dire ?

Mo pa kapav pronons mwa lor gopia. Mo les diktioner koze. Ena ene lanket ki pe fer, les li suiv so kour.