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Emporté par le Covid-19: Rajen Runghen avait prévu de célébrer Varusha Pirrapu avec faste
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Emporté par le Covid-19: Rajen Runghen avait prévu de célébrer Varusha Pirrapu avec faste
Le jeudi 14 avril aurait dû être un jour spécial pour la famille Runghen de St-Pierre car elle devait célébrer avec faste le Nouvel An tamoul, le Varusha Pirrapu. Mais ce sont les funérailles du plus jeune fils de Lutchmee Runghen, Rajen, âgé de 37 ans, qui ont dû être organisées. Il est mort avant d’avoir pu être acheminé à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo et un test PCR post-mortem a révélé qu’il était positif au Covid-19.
La maison des Runghen semble vide tant tout y est silencieux depuis la mort soudaine de Rajen Runghen. Karoona Runghen, la sœur du disparu, a bien voulu témoigner et raconter comment son frère a été emporté soudainement. «Nous sommes trois filles et Rajen c’était mon frère aîné. Il travaillait comme marchand ambulant. Dans l’après-midi du 13 avril, il s’est tout à coup senti mal. Il se plaignait de douleurs à l’estomac et c’était comme s’il étouffait. Mon frère n’a jamais eu des problèmes de santé graves. Il avait fait un accident dans le passé et suivait un traitement pour son pied mais c’est tout.»
Elle ajoute que cet après-midi fatidique-là, son frère fermait les yeux et ne pouvait rien regarder. «J’ai tout de suite appelé l’ambulance du Service d’Aide Médicale d’Urgence. Ce n’est qu’après deux heures que l’ambulance est arrivée pour le conduire à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo mais avant d’y être, il avait déjà rendu l’âme.Nous avons demandé qu’une autopsie soit pratiquée mais en faisant un test PCR post mortem, le médecin de l’hôpital a noté qu’il était positif au Covid19. L’autopsie n’a pas eu lieu car le médecin de l’hôpital a affirmé que ce n’était pas nécessaire puisqu’il était mort du nouveau coronavirus.»
La famille Runghen a été choquée de l’apprendre car Rajen Runghen ne présentait aucun symptôme. «Je pense que mon frère était asymptomatique. Il paraissait bien et avait demandé à notre mère d’aller faire des courses vers 18 heures pour préparer un bon dîner de fête. Et en un rien de temps, il s’est senti mal. Il aimait marquer le Nouvel An tamoul par un grand dîner en famille.»
Elle ajoute que son frère projetait de faire bâtir un étage sur la maison familiale et y vivre avec sa future femme.«Il fréquentait une fille depuis deux ans et s’était fixé comme objectif de construire sa maison avant de l’épouser. Cette date du 14 avril restera gravée dans nos mémoires et au lieu de célébrer le Nouvel An tamoul, ce sont des prières qui ont été dites pour lui.»
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