Publicité
Roupie digitale locale: les dessous du projet
Par
Partager cet article
Roupie digitale locale: les dessous du projet
Le pays franchira sous peu un pas décisif dans l’introduction de la roupie digitale locale. Autrement dit, un document impalpable mais visible et accessible par son déploiement sur un support associé aux technologies numériques officiellement reconnu par la banque centrale comme un moyen d’échange et d’unité de valeur. De quoi est-il question ? Il s’agit de l’émission imminente d’un document de la banque centrale pour engager publiquement le débat sur son projet d’introduire sa roupie digitale.
Cette annonce a été faite jeudi par Harvesh Seegolam, gouverneur de la Banque de Maurice (BoM). C’était dans le cadre d’un débat organisé par le Fonds monétaire international (FMI) qui a fait de la stabilité financière et de la coopération monétaire internationale, un de ses principaux objectifs. Le thème du débat : Les monnaies digitales des banques centrales et l’inclusion financière.
Pour Harvesh Seegolam, l’implication de toutes les parties concernées dans ce procédé est cruciale. «Nous avons déjà engagé des échanges avec les banques. Nous allons incessamment émettre un document qui va nous permettre de consulter l’opinion publique à cet effet.»
Sur la liste des défis auxquels les banques centrales seront confrontées, Harvesh Seegolam place au premier rang, le risque d’exclusion de certaines catégories de citoyens sans pour autant mettre en veilleuse les risques de la cybercriminalité. Il évoque aussi la difficulté à avoir accès à des appareils ou téléphones intelligents pour ceux qui peinent à s’intégrer à l’économie globalisée et au capitalisme mondial. «La raison est que pour être partie prenante d’un système basé sur la monnaie digitale, l’accès à ces appareils est indispensable. Il est important de chercher à savoir comment atteindre les personnes qui n’ont pas accès aux facilités associées aux technologies de l’information et de la communication et à l’Internet.»
Autre catégorie de citoyens qui, selon Harvesh Seegolam, sont susceptibles d’être mis à l’écart d’un système d’échange en monnaie digitale, ce sont les personnes âgées. «Nous avons une forte tranche de notre population qui est âgée. Nous allons essayer de faire en sorte que nos aînés s’y intéressent grâce à notre pro gramme de mise à niveau des connaissances financières et de sensibilisation à la chose monétaire. Nous allons tout faire pour nous assurer que ce groupe en particulier sache ce qu’est la roupie digitale en vue d’améliorer le niveau de l’inclusion financière.»
Publicité
Les plus récents