C’est business as usual pour de nombreux bureaux en ce lundi de Pâques, cela, contrairement à d’autres, fermés. Les employés ayant opté pour des congés. Du coup, le taux d’absentéisme n’a pas explosé, se situant dans un seuil légèrement supérieur à 7,8 % qui représente le niveau normal dans les entreprises, selon Business Mauritius. 

Certes, le télétravail couplé aux restrictions de regroupement sur les plages publiques les plus fréquentées du pays ont relativement réduit l’ardeur de ceux qui ne ratent pas une occasion de s’absenter pour faire la fête. «Tout est une question de planning. Les employés opérant par exemple dans le secteur bancaire savent qu’ils prendront un congé le lundi de Pâques. Ils s’y prennent à l’avance car ce n’est pas un congé imposé. Tout est fait pour éviter de perturber les transactions tout en sachant que celles-ci sont en grande partie en ligne et n’affectent pas les clients de manière matérielle», explique Daniel Essoo, CEO de la Mauritius Bankers Association. 

La même tendance est observée dans le secteur financier. «Il n’y a pas de ralentissement des activités car nous savons déjà que beaucoup de pays européens et anglosaxons célèbrent la Pâques et que les banques correspondantes sont fermées. Donc, nous agissons en conséquence en nous assurant qu’un effectif minimum est en place pour conduire les opérations de la société», souligne Shahed Hoolash, directeur général et partenaire chez Vistra, société opérant dans le Global Business, Chairman de Finance Mauritius depuis le début de l’année. 

John Chung, Managing Partner chez KPMG n’a pas relevé d’importantes absences chez son personnel. Le planning préparé en amont prévoyait des congés pour le lundi de Pâques. «Je ne sais pas si on peut parler d’absence ou de congés auxquels les employés ont droit. Le taux est peut-être légèrement supérieur pour ce jour, mais c’est une situation à laquelle nous sommes habitués chaque année.» 

Dans d’autres secteurs comme la construction, le «lundi cordonnier» est de coutume. Les gros chantiers tournent au ralenti sauf ceux affectés par les employés étrangers. «C’est une tradition qu’on respecte. Nous comprenons car c’est un métier pénible et on ne peut pas priver les travailleurs de ce week-end de fête familiale prolongé d’autant qu’ils ont fait beaucoup de sacrifices durant le confinement. Pour nous, cela fait sens économiquement de fermer le chantier au lieu de travailler avec une poignée d’ouvriers uniquement», indique un contracteur. 

Pradeep Dursun, Chief Operating Officer de Business Mauritius, note que d’une année à l’autre les grandes turbulences liées à certaines fêtes, pouvant entraîner un dysfonctionnement des activités des entreprises, relèvent aujourd’hui du passé car l’élaboration d’un calendrier de congés en début d’année permet d’éviter d’éventuelles perturbations. 

En ce qui concerne les chiffres pour la fonction publique et le taux d’absentéisme par ministère, ils seront disponibles aujourd’hui.