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Cyclisme | Michel Thèze: «Il ne faut pas se contenter du niveau continental»
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Cyclisme | Michel Thèze: «Il ne faut pas se contenter du niveau continental»

L’ancien Directeur Technique National (DTN) du cyclisme mauricien a suivi à distance la prestation de la Team MCB-Maurice lors des championnats d’Afrique en Égypte (22-27 mars). Michel Thèze l’a trouvée très satisfaisante et encourageante pour l’avenir.
Pour le technicien français, le fait que la Fédération mauricienne de Cyclisme (FMC) s’y soit prise bien en avance a porté ses fruits. «Depuis mon dernier passage à Maurice en novembre de l’année dernière dans le cadre du Tour de Maurice, il était question d’emmener une grosse délégation aux championnats d’Afrique. Le camp mauricien n’a pas été pris de court et même le changement de date et de lieu n’a pas perturbé les plans. Il est vrai que le stage de préparation devait se dérouler en Turquie mais qu’ensuite il s’est tenu en Afrique du Sud mais les choses se sont bien passées», indique Michel Thèze.
L’ancien DTN est d’avis que malgré les deux ans de pandémie, le cyclisme mauricien a su garder le cap. «On se préparait à accueillir les championnats d’Afrique à Maurice en mars 2020 et deux semaines avant, la pandémie de COVID-19 a forcé leur annulation. Ce qui a été très frustrant mais on a continué à espérer que les choses reprennent leur cours normal et on n’a pas perdu le fil. Il y a eu une dynamique qui s’est créée et la fédération a pu aussi organiser des tests d’évaluation des que cela a été autorisé et cela a permis de garder les coureurs motivés et à un bon niveau. Ce qui avait été préparé pour 2020 s’est reporté sur 2022», observe notre interlocuteur.
«De plus, lors de ces championnats continentaux de 2022, plusieurs pays ne sont pas venus avec des délégations complètes. Les Érythréens, avec les problèmes qu’ils ont rencontrés dans leur pays, ce n’est qu’ à la dernière minute qu’ils ont su qu’ils allaient pouvoir venir. Malgré leurs problèmes, il y a trois nations qui ont dominé, l’Érythrée, l’Afrique du Sud et l’Algérie. Derrière, Maurice a saisi sa chance. Malgré l’aspect psychologique négatif qu’a pu provoquer le vol de vélos auprès de nos athlètes au détriment des résultats. Il faut saluer le travail énorme fourni par le mécano, Mervyn (Bignoux) afin que tous les athlètes puissent participer aux compétitions dans les meilleures conditions matérielles possibles», analyse le Français.
Pour celui-ci, la grosse déception de ces championnats reste la course en ligne élite masculine. «Dans la course en ligne, les garçons sont passés à coté. Il y a Aurélien (de Comarmond) qui a eu une crevaison. Et Alexandre (Mayer) et Christopher (Lagane) n’ont pas été vigilants. C’était une course à bordure et ils ne se sont pas placés comme il le fallait. Ils ont manqué de clairvoyance, c’est une faute tactique. Ils ont raté les coups. Ils n’ont pas pu revenir même s’ils ont essayé. Car toutes les grosses équipes étaient représentées dans le groupe d’échappée», observe Michel Thèze.
Pour l’ancien directeur sportif du Centre Mondial de Cyclisme (CMC), la performance en terre égyptienne doit servir de tremplin en quelque sorte. «Il faut continuer à travailler et avoir d’autres objectifs. Il faut, non seulement, conserver sa place dans les 4 ou 5 meilleures nations africaines mais ne pas se contenter du niveau continental. Il ne faut pas s’endormir. Ce n’est pas suffisant», soutient, avec force, Michel Thèze.
Pour celui-ci, il est essentiel d’encadrer au mieux les juniors pour renforcer l’ossature de la sélection nationale. «On a vu qu’Aurélien de Comarmond a bien progressé. Il va être parmi les meilleurs coureurs mauriciens. Il y a Niels (Hartmann) qui avait lui aussi les qualités pour arriver parmi les meilleurs mais il a raccroché malheureusement. Il faut accorder une attention particulière aux juniors pour renouveler l’ossature», souligne Michel Thèze qui se sent toujours très proche de la communauté cycliste mauricienne. «Il est vrai que j’ai pris du recul mais si on a besoin de mon aide à Maurice, je ne dirai jamais non», dira-t-il en guise de conclusion.
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