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Situation à Maurice: pour la MBC, tout va bien

24 avril 2022, 12:15

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Situation à Maurice: pour la MBC, tout va bien

La presse internationale parle de nous…

Des échauffourées éclataient dans plusieurs localités du pays vendredi soir, mais la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC) choisissait, dans ses bulletins d’informations, notamment au JT de 19 h 30, d’accorder la priorité à d’autres événements. Elle n’a abordé le sujet de la révolte populaire que secondairement, à travers l’intervention du Premier ministre, Pravind Jugnauth. Les cinq titres annoncés au début n’ont d’ailleurs fait aucune mention de ce mouvement de protestation.

En premier, c’est le déplacement du Premier ministre en Inde qui a obtenu la plus grande couverture, soit plus de 20 minutes. Les téléspectateurs ont donc eu à supporter un long discours de Pravind Jugnauth. Long discours consacré à son déplacement en Inde, le problème de l’inflation qui frappe tous les pays du monde, une façon pour lui de préparer son deuxième sujet portant sur les désordres à travers l’île. Pravind Jugnauth a, entre autres, allégué que les personnes responsables des émeutes de 1999, dans le sillage de la mort de Kaya, seraient à l’œuvre aujourd’hui et que ce sont elles qui inciteraient à ces manifestations. Il a même lancé des mises en garde à ces personnes en leur disant de faire très attention.

La MBC a ensuite parlé d’autres sujets comme l’inauguration de deux unités à l’hôpital de Candos, la Journée mondiale de la terre, les courses hippiques, un reportage sur les animaux à Rodrigues avant de passer aux nouvelles à l’étranger. Aucune image des événements du jour. Selon la MBC, tout va donc très bien dans le pays.

Il faut savoir que la MBC serait le seul média qui a accompagné Pravind Jugnauth et sa famille en Inde pendant ces huit jours.

 

 

France 24 en parle

<p>Si la MBC n&rsquo;a pas jugé utile de rapporter les événements marquants du jour<em>, France 24</em> a, elle, diffusé quelques images et l&rsquo;intervention de Rajen Narsinghen, chargé de cours à l&rsquo;université de Maurice, pour décrire la colère des Mauriciens, en évoquant, comme raison principale, la hausse du prix des carburants.</p>