Publicité
Preetila Jumungall: «Éna dimounn pé manz enn repa par zour»
Par
Partager cet article
Preetila Jumungall: «Éna dimounn pé manz enn repa par zour»
La hausse des prix est un sujet qui est sur toutes les lèvres depuis plusieurs mois. À tel point que la colère a atteint son paroxysme la semaine dernière, se traduisant par des manifestations, des pneus incendiés et des heurts entre citoyens et policiers. Si les feux se sont éteints, une réalité demeure : de nombreuses familles font face à l’extrême pauvreté et peinent à joindre les deux bouts. Situation que Preetila Jumungall, fondatrice et directrice de l’organisation non gouvernementale (ONG) Shree Ji, basée à Baie-du-Tombeau, dénonce.
«Éna dimounn pé manz enn repa par zour pou viv», lâche-t-elle d’emblée. L’association Shree Ji, qui offre des cours de rattrapage scolaire et en entrepreneuriat, entre autres, multiplie les activités pour soutenir des familles vulnérables. Preetila Jumungall, en contact avec ces Mauriciens dans la détresse, affirme que la hausse des prix enfonce davantage les plus démunis. «Il y a une dure réalité sur le terrain. Des familles travaillent le matin pour manger le soir. Par exemple, il y a des pères de famille qui travaillent pour Rs 300 ou Rs 500 par jour et avec ça, ils doivent nourrir leur famille.»
Preetila Jumungall souligne que cette situation précaire contraint certains parents à ne plus envoyer leurs enfants à l’école. Pour essayer de trouver des solutions, des formations sont ainsi proposées aux femmes, dont le moral est au plus bas, afin de les aider à monter leur propre affaire.
Comment calmer la tension qui règne au sein de la population? «Il faut que les autorités travaillent de concert avec les ONG, qui connaissent la réalité du terrain, le quotidien des gens, afin qu’on puisse trouver une solution.»
Publicité
Les plus récents