Il s’en remet doucement mais porte toujours une balle dans le corps. Jean-François Gowin, 28 ans, a été touché par balle lors des récents troubles à Barkly, qui, rappelons-le, avaient éclaté dans le sillage d’une manifestation contre la hausse des prix. Jean-François Gowin, qui se trouvait à ce moment-là dans la rue, avait été touché par une balle lors des échauffourées. Depuis, il est à l’hôpital avec une balle dans la colonne vertébrale et se nourrit à l’aide d’une paille. 

Pascaline Gowin, la belle-soeur de Jean-François, explique que l’opération pour extraire la balle devient de plus en plus urgente. «Pé bizin tir sa parski sa pé vinn pli konpliké. Pé tardé pou tir sa. Mo pa konpran kifer lopital pé tardé mem si léta François stab», déplore Pascaline Gowin. Cette dernière rappelle que Jean-François ne participait pas à la manifestation. Elle explique que ses enfants sont traumatisés à la suite de ces incidents car ils ont été victimes bien malgré eux de gaz lacrymogène les cartouches ayant atterri dans leur cour. Jean-François Gowin ne peut même pas parler et communique à l’aide d’un carnet et d’un stylo. Hier, une équipe de la SMF était en alerte à l’hôpital de Candos. La famille se demande comment la police a pu faire usage de balles dans une telle situation. 

Contacté, l’inspecteur Siva Coothen du Police Press Office explique que la police a le droit de faire usage de fusil quand il y a une émeute. Il précise que cela survient quand les manifestants refusent d’obéir aux injonctions de la police. «Nou viz lé sol avek shotgun ek sé par ricochet ki li tous dimounn.»