Publicité

Hausse de prix des denrées de base: La BM réclame un soutien ciblé aux ménages les plus pauvres

28 avril 2022, 13:19

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Hausse de prix des denrées de base: La BM réclame un soutien ciblé aux ménages les plus pauvres

Dans son rapport d’avril sur les produits de base, la Banque mondiale (BM) analyse l’impact de la guerre en Ukraine sur l’approvisionnement et la flambée des prix. Elle estime que les décideurs devraient s’atteler à soutenir les plus démunis mais aussi à promouvoir de nouvelles énergies propres et une production alimentaire plus efficace.

Le conflit russo-ukrainien a provoqué d’importantes perturbations dans l’approvisionnement d’un certain nombre de denrées de base et entraîné des prix historiquement plus élevés. C’est ce que souligne la BM dans la dernière édition de Commodity Outlook pour le mois d’avril 2022, dont les co-auteurs sont John Baffes et Peter Nagle. Dans son Executive Summary, ce rapport d’une cinquantaine de pages note que pour la plupart des produits de base, les prix devraient être nettement plus élevés en 2022 qu’en 2021.

Ainsi, le cours du Brent devrait atteindre en moyenne 100 USD le baril en 2022, une hausse de 42 % par rapport à 2021, soit son plus haut niveau depuis 2013. Les prix hors énergie devraient augmenter parallèlement d’environ 20 % en 2022, les plus fortes augmentations étant dans les matières premières dont la Russie ou l’Ukraine sont les principaux exportateurs. Le prix du blé devrait augmenter de plus de 40 % cette année, atteignant un niveau record en termes nominaux.

Toutefois, alors que les prix devraient généralement attendre des sommets en 2022, ils resteront beaucoup plus élevés que prévu auparavant. Cela, en raison du fait que les perspectives des marchés de matières premières, selon le rapport, dépendent fortement de la durée de la guerre en Ukraine et de la gravité des perturbations du flux des produits de base, avec cependant un risque majeur que les prix de ces produits restent plus élevés à long terme.

Le rapport constate, par ailleurs, que les précédentes hausses de prix du pétrole ont conduit à l’émergence de nouvelles sources d’approvisionnement et à une demande réduite grâce aux améliorations de l’efficacité et à la substitution d’autres produits. Dans le cas des hausses de prix des denrées alimentaires, des terres supplémentaires ont été utilisées pour la production. Pour les décideurs, la priorité à court terme est de fournir un soutien ciblé aux ménages les plus pauvres qui sont confrontés à la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie.

À long terme, l’étude de la BM plaide en faveur d’améliorations de l’efficacité énergétique, en facilitant l’investissement dans de nouvelles sources d’énergie sans carbone et de la promotion d’une production alimentaire plus efficace. Elle ajoute que récemment, les réponses politiques ont eu tendance à favoriser les restrictions commerciales, le contrôle des prix et les subventions, qui risquent d’aggraver les pénuries.

Le rapport rappelle que les prix de l’énergie (en USD) étaient plus de quatre fois plus élevés en mars 2022 que lors du pic en avril 2020 ; que les prix des engrais ont augmenté de 220 % entre avril 2020 et mars 2022 ; et les prix alimentaires de plus de 84 %. Ces hausses de prix ont entraîné des conséquences humanitaires et économiques majeures, en aggravant l’insécurité alimentaire et les risques inflationnistes dans de nombreux pays.