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Covid-19 - Shanghai: récit d’un Mauricien face à la flambée des cas
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Covid-19 - Shanghai: récit d’un Mauricien face à la flambée des cas
Depuis le début du mois d’avril, la ville de Shanghai, en Chine, est confinée. À ce jour, plus de 80 décès ont déjà été enregistrés dans l’épicentre de cette nouvelle vague. Pascal Raboude, un Mauricien résidant à Shanghai, raconte son quotidien ainsi que l’ambiance qui y règne.
25 millions de personnes sont contraintes de rester chez elles depuis bientôt un mois. Et en dépit d’un confinement des plus stricts, près de 22 000 nouvelles contaminations sont enregistrées en seulement une journée dans la capitale économique chinoise. «On sentait depuis mars que le virus se répandait assez rapidement dans la ville», confie Pascal Raboude. Le Mauricien, qui est Event consultant/planner et DJ, habite cette magnifique ville depuis sept ans. Il y a même fondé sa famille avec son épouse Christina, et est le père de deux enfants – Ezekiel et Athena. «Jour après jour, on voyait les cas augmenter. Puis les commerces et les boutiques ont commencé à fermer, ensuite, petit à petit, cela a été les lignes de métro.»
Le Covid-19, la Chine l’a expérimenté en premier. «En 2019- 2020 c’était moins strict que maintenant. Le nombre de cas recensés sont pour la plupart asymptomatiques (…). Mais c’est la manière dont le virus se répand facilement qui nous inquiète. Ce n’est certes pas la peur, mais c’est la façon de déstabiliser les gens dans leur vie au quotidien qui nous inquiète. Dans les autres villes de Chine, les restrictions sont moins sévères.»
En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est que les autorités chinoises ne plaisantent pas avec les mesures sanitaires. «C’est vraiment strict ici. Aujourd’hui, personne ne peut sortir de son appartement, si ce n’est que pour aller faire un test pour le Covid-19. Et cela se fait tous les jours.» Comment fait-on ses courses pour manger face à ce genre de situation ? Pascal Raboude explique que tout est modernisé. «On peut s’approvisionner avec les supermarchés qui sont en ligne. Il y a des applications pour que la livraison se fasse à domicile. Au début, ce n’était pas facile car tout le monde commandait en même temps. Le gouvernement aide aussi en offrant des sets alimentaires, et cela à toutes les maisons, gratuitement. Cela se fait une fois par semaine. Certains employeurs aussi aident en faisant de même.»
Notre interlocuteur soutient que garder tout son petit monde pendant un mois à la maison relève de l’ingéniosité. «Notre appartement est grand. On peut y pratiquer plusieurs activités. Hormis les études, il y a le sport, le piano, la batterie, l’aire de jeux, les classes d’échecs chinois en ligne, tout particulièrement appréciées par mon fils. Et depuis un mois, nous avons accueilli notre petite fille. Du coup, mes beaux-parents logent également chez moi. J’apprécie beaucoup de faire la cuisine en leur compagnie. En tout cas, l’on ne manque pas d’activités», ajoute Pascal Raboude. Toutefois, il regrette qu’avec le beau temps qui prévaut à Shanghai, il ne peut emmener ses enfants profiter du soleil.
Il aurait même apprécié faire une petite escapade pour Maurice, mais manque de bol, il n’y a aucun vol entre les deux pays actuellement. «On voit que dans certaines parties de la ville, le confinement commence a être levé. Les gens peuvent de nouveau circuler, et les commerces et les activités reprennent par endroit. Pour ma part, je profite au maximum de ce moment en compagnie de ma famille car une fois la reprise des activités, j’aurai moins de temps à passer avec eux.»
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