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François Gowin, blessé par balle: Jenny, sa compagne, dit ignorer quand il sera remis sur pied

30 avril 2022, 21:05

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François Gowin, blessé par balle: Jenny, sa compagne, dit ignorer quand il sera remis sur pied

Jenny, la compagne de François Gowin, 28 ans, blessé par une «bal fané», samedi dernier, aux petites heures du matin à Résidence Barkly, lors de l’affrontement entre policiers et habitants de la localité, est enceinte de six mois. C’est leur premier enfant. Elle essaie, tant bien que mal, de garder le moral.

Une semaine après ce drame, sa compagne déclare qu’il va beaucoup mieux. «Mieux que les jours précédents mais il ne parle toujours pas. Et il est toujours à l’hôpital, sous surveillance du corps médical et nous ne savons pas quand il rentrera chez lui. Nous ne savons pas quand il guérira ni s’il se rétablira complètement un jour», affirme Jenny, enceinte de six mois. Selon elle, les proches continuent à entamer des démarches pour qu’il puisse se rendre à l’étranger pour y recevoir d’autres soins. Mais à ce stade, il est difficile de se prononcer. «L’État, je vois, a accepté de financer son traitement. Me kot li pou alé, kan li pou alé, sa nou pa koné..

Comment l’incident s’est-il produit ? Elle a du mal à l’expliquer, soutenant qu’elle n’était pas sur les lieux au moment du tir. Mais Pascaline Gowin, la belle-sœur de la victime, a raconté qu’il habite Chebel avec sa compagne et que lorsqu’il a appris que la situation dégénérait à Barkly, il l’a appelée pour lui demander si tout allait bien.

Sauf qu’à ce moment précis, tel n’était pas le cas. Il était environ 1 heure et la foule ne cessait de grossir. Il n’a pas fallu longtemps pour que sa maison soit encerclée. «Je suis enceinte, et j’avais mes enfants âgés de neuf, quatre et deux ans avec moi. A un moment, les policiers ont lancé du gaz dans ma maison. Mo zanfan asmatik. Li ti pe toufe.». Pascaline a alors demandé à son beau-frère de venir l’aider pour emmener ses enfants chez ses beaux-parents et tenter de raisonner les policiers. C’est en allant chez Pascaline qu’il a été touché par une «bal fané». Il n’était à aucun moment dans la foule hostile, soutient-elle. «Il ne faisait que m’aider avec les enfants.»

Il y a eu une autre personne blessée par une “bal fané”. Cette dernière n’a pas reçu des soins le jour même. Il s’était caché dans un buisson par peur de représailles de la police. Ce n’est que quelques jours plus tard qu’il a raconté l’affaire.